Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, notre assemblée s'est profondément renouvelée. Au nom de la très légère antériorité qui me distingue, je souhaite à chacun d'entre vous la bienvenue. Certains ont pu moquer le noviciat d'une part de cette assemblée ; ils ont eu tort. Ils ont eu tort, d'abord parce que pou...

…et, surtout, parce que nous sommes tous ici par la volonté du peuple, donc investis d'une légitimité identique, indépendante de nos états de service antérieurs.

Pour dire les choses autrement, le désir de changement a emporté nombre de femmes et d'hommes qui avaient encore beaucoup à dire et à apporter à notre pays.

À vous de montrer que vous saurez les remplacer dignement ! En mai, puis en juin, les Français ont choisi de donner une légitimité au nouveau pouvoir, soit, par leur vote, en affichant leur consentement, soit, par leur abstention, en ne lui opposant pas de résistance a priori. Jusqu'ici, les Français vous ont donc suivis sans tout à fait vous ...

Finalement, qu'avez-vous dit à nos compatriotes ? Que vous vouliez opposer aux mythes fanés du vieux monde les rythmes, la couleur d'un monde nouveau dont vous auriez les clefs ; qu'il y aurait dans cette confrontation quelque chose de fécond ; que le clivage entre anciens et modernes était désormais le seul pertinent et qu'il devait remplacer ...

Ce qui compte, pour nos concitoyens, c'est le travail, qui donne à chacun une dignité, c'est la reconnaissance de leur contribution à la création de richesse, c'est ce qui les libère des charges de la vie courante, c'est la protection de la qualité de vie, la préservation de leur santé, la garantie de leur sécurité, la possibilité de s'émancipe...

Certes, nous n'avons pas tout réussi. Nous n'avons pas toujours été assez loin. Nous n'avons pas toujours su expliquer ce que nous faisions, ni pourquoi nous le faisions. Nous nous sommes beaucoup divisés ; comme toujours, nous avons d'abord regardé ce qui n'avait pas été fait avant de nous féliciter de ce qui l'avait été. Pourtant, des nouvell...

Le cynisme consiste aussi à surjouer, comme vous venez de le faire, monsieur le Premier ministre, le coup très classique du bilan en matière de déficit. Je ne reviens pas sur l'action d'une majorité que vous avez soutenue et qui ne fut pas exemplaire en la matière. Ce jeu-là n'apporterait rien au débat. Mais préparer vos renoncements et justifi...

Mais parlons d'avenir ! Monsieur le Premier ministre, vous sollicitez la confiance de notre assemblée. Je veux d'abord vous dire mon estime personnelle. Elle est réelle, elle est ancienne, mais elle n'est pas politique. Vous vous êtes donc mis en marche. Comme je vous sais homme de conviction et homme de droite – ce qui n'est pas incompatible –...

…je me dis que vous n'avez pas accepté Matignon pour le simple plaisir d'ajouter votre nom à celui de vos prédécesseurs. Quelle sera donc votre marque ? La République en marche se veut ambidextre, mais, pour l'instant, elle a surtout été ambiguë.

De quelle main écrirez-vous donc la politique de la nation dont vous avez désormais la charge ? Vous voulez transformer l'école, nous aussi ! Mais à la lumière de vos premières annonces, le progrès pour tous sera-t-il au rendez-vous ? Il est permis d'en douter quand montent les inquiétudes, non sur le principe du dédoublement des classes de co...

Vous souhaitez faire évoluer l'organisation du travail, nous aussi ! Pour ce faire, vous voulez renforcer l'indemnisation du chômage pour tous et ouvrir de nouveaux droits à la formation professionnelle : nous aussi ! Le monde du travail est prêt au dialogue. Vous avez engagé une concertation, très bien ! Mais pourquoi diable devrait-elle s'arr...

Vous décrétez l'urgence sur la loi d'habilitation à prendre des ordonnances, qui ne contiendra que des mesures de dérégulation et ne créera aucune nouvelle protection. Avec vous, l'urgence, c'est la flexibilité. La sécurité,elle, peut attendre. Au lieu de ce débat tronqué, il aurait été possible d'organiser un vrai débat parlementaire permettan...

Vous voulez supprimer partiellement l'impôt injuste qu'est la taxe d'habitation, nous aussi ! Mais votre volonté s'est visiblement émoussée et vous venez de renvoyer cette mesure à 2022, alors même qu'elle devait, pour les retraités modestes, compenser la hausse de la CSG. Nous vous proposerons une réforme de l'impôt sur le revenu qui ouvrira u...

Le président de la République en a esquissé les contours hier : sur l'indépendance de la justice, nous serons là ; sur le nouveau rôle confié au Conseil économique, social et environnemental, nous partageons la volonté du président de la République ; sur le non-cumul des mandats dans le temps, nous avions nous-mêmes avancé cette proposition. No...