Les amendements de Patrick Mignola pour ce dossier

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Les Français nous observent avec incrédulité. Ils ont mis des mots sur le mal, mais ils doutent encore de notre capacité à être à la hauteur de leurs attentes. Depuis des décennies, ils ont été si souvent déçus ! Nous devons donc être dignes en rapportant leur parole. Monsieur le Premier ministre, vous nous avez montré la voie qui va permettre...

Le chômage baisse, il est à son plus bas niveau depuis dix ans. Le pouvoir d'achat augmente continûment depuis vingt-trois mois. Le taux de pauvreté baisse fortement aussi, il est un des plus bas de l'Union européenne. Le bilan d'Emmanuel Macron est déjà meilleur en deux ans que ceux de ses prédécesseurs en dix ans.

Mais malgré ces résultats concrets, le Président a aussi mesuré la démoralisation du pays, usé par trente ans d'engourdissement. Reconnaissons humblement que la situation était pire encore que nous ne le pensions : au-delà même des enjeux de leur quotidien, les Français sont révoltés que leur pays soit devenu celui des plafonds de verre, des in...

Un pays où l'on ne peut plus croire que les enfants vivront mieux que leurs parents est une sorte d'anti-France. La France c'est le pays de l'égalité et on l'a fourvoyée dans l'égalitarisme, cette fausse égalité, seulement matérielle, de résultats et de situations où chacun finit par s'épier ou s'envier.

L'égalité française, c'est l'égalité en droit. C'est donner plus à ceux qui ont besoin et moins à ceux qui ont déjà. C'est l'égalité qui permet la juste récompense du mérite et de l'effort, la liberté des choix.

L'égalité, c'est que d'un même effort résulte une même progression, c'est lutter à toute force contre les inégalités de naissance pour garantir l'égalité des chances. C'est donner une deuxième ou une troisième chance à ceux qui n'ont pu les saisir. Voilà ce qu'il faut réparer. Pour ce faire, les Français nous ont appelés à sortir de la myopie é...

La myopie d'un État trop centralisé le conduit à mal connaître ses administrés : l'explosion en nombre des familles monoparentales, des travailleurs pauvres, des foyers rejetés à l'hyper-périphérie des villes par un logement trop cher, puis étranglés par les factures de carburant ; les familles asphyxiées entre des enfants dont il faut payer le...

Ils nous avaient promis de réduire la fracture sociale, de mieux taxer le capital et moins le travail, de réguler le capitalisme pour qu'il ne provoque ni ne se nourrisse des inégalités croissantes, de protéger le vivant, de lutter contre le réchauffement climatique, d'équilibrer le budget pour que l'on n'ajoute pas à la dette environnementale ...

Ils avaient promis et ils n'ont pas fait, et depuis si longtemps ! À la mondialisation les uns ont répondu, il y a vingt ans, par les 35 heures qui ont ébranlé l'hôpital public et enrayé la machine économique. Il n'y avait que nous pour inventer ça ! Le travail étant reconnu comme une aliénation, en décrétant le « travailler moins pour travail...

Les autres ont répondu qu'ils supprimeraient les 35 heures, et ils ne l'ont pas fait non plus ! À la crise des banlieues, ils ont tous proposé un plan Marshall mais ils y ont mis plus d'argent que d'humain, plus de béton que d'attentions.

À la dette, ils ont répondu par une réforme de l'État qui n'a eu pour concrétisation que le nom d'un ministère. Au chômage de masse, ils ont répondu par la création d'un autre ministère, celui du redressement productif, qui n'a redressé ni la production ni le déficit commercial. Sur le terrain, on a créé des intercommunalités pour faire, ensem...

Tout cela a été décidé par des parlementaires qui exerçaient également un mandat local, ce qui prouve que le cumul ne vaccine en rien contre le fait de prendre à Paris des décisions qui donneront la migraine en circonscription.

Pour contredire Daniel Pennac, je dirais qu'écrire l'histoire, ce n'est quand même pas foutre la pagaille dans la géographie mais, localement, on a conduit des politiques pas toujours économes d'argent public et on a parfois développé de façon inconséquente. Reconnaissons que l'étalement urbain, souvent pour éviter de reconstruire la ville sur...

Et pourtant, ils votent ! Ils débattent ! Ils croient ! Ils ont défilé en jaune, en rose, en rouge, en vert, dans la rue, dans leurs têtes ou dans les sondages. Des milliers de contributeurs aux garants de la quatrième circonscription de la Savoie, ce grand peuple politique croit encore à la politique. Nous devons donc leur proposer de recons...

… de la démocratie participative, de la taxation de tous les carburants, de la transparence des rémunérations publiques, de l'optimisation fiscale des grandes fortunes et des grandes entreprises.

Nous ne répondrons pas « oui » à toutes ces questions car nous ne sommes pas des démagogues. Ce sera « oui », ce sera « oui mais » ou ce sera « non » – mais ce ne sera pas rien. Nous pouvons reconnaître des erreurs et les corriger, reconnaître que nous nous sommes trompés, non quant au cap mais quant au chemin. C'est une autre manière d'être à...

Après les symboles, quels ciments pourraient réunir le pays ? L'emploi d'abord, et le combat contre le chômage de masse. Si la crise des gilets jaunes est celle du pouvoir d'achat, le premier pouvoir d'achat est de cumuler deux salaires à la maison plutôt qu'un seul ou un et demi, quand ce n'est pas un temps partiel pour un parent élevant seul ...

L'emploi est bizarrement passé sous les radars du grand débat mais le combat est lancé : ramener les chômeurs vers l'emploi par la réforme de l'assurance-chômage, la formation tout au long de la vie et le réarmement industriel du pays. On se plaint que la dépense publique représente 56 % du PIB : il est sans doute nécessaire de diminuer la dépe...

Les seniors, enfin. Nous sommes tous concernés parce que nous vivons aux côtés de la première génération aussi nombreuse à vivre si longtemps : nous avons la responsabilité de nos aînés qui perdent peu à peu leur autonomie avant de se retrouver en grande dépendance. Nous leur devons une situation digne jusqu'aux dernières heures de la vie.

Les Français savent tous qu'il faudra cotiser plus pour y arriver. Ils sont responsables car ils savent que la valeur d'une société se mesure au soin qu'elle prend des plus fragiles. Au fond, ces combats sont ceux de la vérité. On prétend que les retraités vivent mieux que les actifs dans notre pays. Encore une myopie : c'est vrai pour ceux qu...