Les amendements de Pierre-Henri Dumont pour ce dossier

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Voilà maintenant trois heures que nous débattons d'Aéroports de Paris et il est toujours une question à laquelle il n'a pas été répondu : pourquoi ? pourquoi voulez-vous privatiser ? J'ai une théorie : vous ne voulez pas être ceux qui auront fait passer la barre des 100 % du PIB à la dette. Telle est la réalité.

Par conséquent, vous embellissez les choses. Au Gouvernement et dans la majorité, vous vous perdez en explications et en élucubrations, les uns démentant les autres, les autres allant plus loin que les uns.

En réalité, vous essayez d'habiller votre mesure, qui est purement symbolique : il s'agit d'éviter à Emmanuel Macron d'être et de rester dans l'histoire le Président de la République qui aura fait passer à la dette de la France la barre des 100 % du PIB.

Je vous comprends, chers collègues de la majorité, car nous entrons dans la période des élections européennes. Vous donnez des leçons à l'Europe entière, …

… au monde entier même. Vous allez nous dire que les gouvernements précédents ont leur part de responsabilité en matière de dette – ce n'est jamais de votre faute, évidemment – , mais n'oubliez pas que votre gouvernement a été, en 2018, celui qui a enregistré le pire déficit budgétaire et la pire balance commerciale de la zone euro !

Tout cela suit une même logique. Le dépassement de la barre des 100 % du PIB par la dette est entièrement de votre faute. C'est pour cette raison que vous voulez privatiser Aéroports de Paris. Pourquoi en est-on arrivé là ? Vous avez refusé de prendre les mesures courageuses qui s'imposaient, à savoir une baisse massive des dépenses publiques ...

… de rétablir une taxe carbone, de relever le taux de l'IFI – l'impôt sur la fortune immobilière – , voire d'instaurer l'impôt sur le revenu pour tous. Voilà ce que vous proposez.

Pourtant, je le répète, pour réduire la dette, il faut non pas privatiser mais avant tout diminuer les dépenses. Vous avez une vision à court terme. Vous allez habiller votre privatisation pour la rendre acceptable aux uns et aux autres. Toutefois, qui peut croire une seule seconde que les 250 millions par an apportés par le fonds pour l'innov...

En réalité, cela ne servira malheureusement pas à grand-chose, et nous le déplorons. Vous cherchez, je le répète, à habiller une mesure politique et symbolique. Nous ne pouvons pas cautionner cela. C'est pourquoi le groupe Les Républicains votera en majorité contre cette privatisation, qui va à l'encontre des intérêts de la France.

Nous poursuivons avec celui-ci l'examen des amendements de notre collègue Pierre Cordier qui visent en réalité à réintroduire par voie d'amendement ce qui a été rejeté par la majorité lors de l'examen de la proposition de loi. Une fois de plus, j'entends l'argument du cavalier législatif : comme cela a été dit par mon collègue Daniel Fasquelle,...

En réalité, ce qui est cavalier est la façon de faire de la majorité : elle a en effet décortiqué la proposition de loi de Pierre Cordier article par article, pour finalement l'adopter afin d'afficher un soutien à une proposition de loi de l'opposition. Excusez-moi mais une fois de plus, c'est un peu cavalier.

C'est un amendement de suppression. L'article 54, dans sa version initiale, prévoyait de revenir sur la gouvernance du groupe La Poste. Par un amendement adopté en commission spéciale, le Gouvernement a proposé un rapprochement des activités du groupe La Poste avec celles de CNP Assurances afin de créer un géant français de la « bancassurance »...