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Émilie Guerel
Question N° 14478 au Ministère de l'économie


Question soumise le 20 novembre 2018

Mme Émilie Guerel interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la suppression, prévue dans le projet de loi de finances pour 2019, du budget de la direction générale des entreprises dédié au tourisme. Le tourisme constitue l'un des secteurs économiques majeurs du département du Var ; il s'agit d'un vecteur essentiel de l'aménagement du territoire français. Le réseau varois d'agences de développement touristique s'inquiète aujourd'hui du désengagement de l'État concernant la mise en œuvre d'un cadre clair et l'attribution d'un budget à la hauteur des ambitions touristiques de la France. Afin de continuer à proposer une offre touristique de qualité aux 90 millions de voyageurs qui visitent la France chaque année, le Gouvernement doit poursuivre le financement et l'accompagnement des démarches nationales en ce sens. Aussi, suite à la suppression de la ligne budgétaire relative à la direction générale des entreprises pour le tourisme, elle souhaite connaître les ambitions et le cadre que le Gouvernement prévoit de mettre en œuvre à destination de l'industrie touristique française.

Réponse émise le 2 juillet 2019

Le tourisme constitue un secteur majeur non seulement pour l'économie du Var mais aussi pour toute l'économie nationale. Il emploie plus de 2 millions de personnes de façon directe et indirecte. Il constitue un point fort de la balance des paiements de la France : la balance touristique (la différence entre ce que les touristes étrangers dépensent en France et ce que les touristes français dépensent à l'étranger) est largement excédentaire (un peu moins de 17 milliards d'euros). La France reste d'ailleurs la première destination touristique mondiale en termes d'arrivées de touristes étrangers (un peu moins de 87 millions en 2017). Quant à la consommation touristique intérieure (CTI, c'est-à-dire l'ensemble des dépenses tirées par le tourisme), elle représente structurellement plus de 7 % du PIB (pour rappel, la CIT s'explique pour un tiers par les dépenses des touristes étrangers et pour les deux tiers par les dépenses des touristes français). Dans ces conditions, le Gouvernement a pris de nombreuses mesures en faveur du tourisme. Dès le Conseil interministériel du tourisme (CIT) de juillet 2017, présidé par le Premier ministre, 6 axes de travail ont été fixés : 1. la qualité de l'accueil et la sécurisation des sites : facteurs essentiels de satisfaction et de fidélisation des touristes ; 2. la structuration de l'offre touristique : pour attirer un nombre croissant de touristes internationaux sur l'ensemble du territoire, y compris en Outre-mer ; 3. le soutien étatique en matière d'investissements : volet fondamental de la stratégie du Gouvernement pour améliorer la qualité de notre offre et favoriser une meilleure connectivité ; 4. la formation et l'emploi : domaines clés de la qualité de l'offre de services et facteur important de lutte contre le chômage, compte tenu du nombre significatif d'emplois créés grâce au développement du tourisme ; 5. le soutien à la numérisation et au partage d'information : pour renforcer la compétitivité de la filière face à la concurrence mondiale ; 6. l'accès aux vacances pour le plus grand nombre. Cette feuille de route a été suivie au travers des CIT qui se sont succédés (le dernier en date s'étant tenu en mai 2019), et par les différents comités de pilotage (présidés par le ministre de l'Europe et des affaires étrangères). Des moyens ont été mobilisés pour mettre en œuvre ces différents chantiers. En effet, la quasi-disparition des crédits consacrés au tourisme au sein du programme 134 du ministère de l'économie et des finances ne doit pas faire oublier une très forte mobilisation des pouvoirs publics en faveur du tourisme. En matière de promotion de la destination France, l'Etat verse (sur le budget du ministère de l'Europe et des affaires étrangères) une subvention significative à l'opérateur Atout France (de l'ordre de 31 millions d'euros selon les années), et, en outre, lui a dédié une partie des recettes tirées des visas. Autre exemple d'efforts financiers : à la fois la Caisse des dépôts et la BPI ont créé et mobilisé des fonds pour le tourisme. Le Gouvernement garde donc un très haut niveau d'ambition pour le tourisme et œuvre pour que la France reste au tout premier niveau dans la compétition internationale.

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