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Michèle de Vaucouleurs
Question N° 1713 au Ministère des solidarités


Question soumise le 3 octobre 2017

Mme Michèle de Vaucouleurs interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'utilisation de l'aluminium comme adjuvant dans la composition des vaccins. La volonté de la ministre de passer de trois à onze vaccins obligatoires préoccupe un nombre important de citoyens du fait notamment de l'emploi de l'aluminium comme adjuvant. Il existe en effet des doutes quant à la possible nocivité de l'aluminium sur certaines populations, avec notamment des cas reportés de myofasciite à macrophages, une maladie très invalidante dont les symptômes sont entre autres une importante fatigue, des douleurs musculaires et des troubles de la mémoire. Les études du professeur Romain Gherardi, chef du service de pathologies neuromusculaires à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, pointent ainsi une corrélation entre l'utilisation de l'aluminium comme adjuvant dans les vaccins et le développement chez certains individus des symptômes susmentionnés. Si les autorités de santé ne valident pour l'instant aucune relation de causalité entre la présence d'aluminium dû à la vaccination chez les patients concernés et l'apparition de pathologies, il semble cependant essentiel de poursuivre les recherches sur le sujet comme l'a d'ailleurs préconisé le conseil scientifique de l'Agence nationale de sûreté du médicament (ANSM) dans un avis en date du mois de mars 2017. Par ailleurs, il existe des alternatives à l'emploi des sels d'aluminium comme le phosphate de calcium, qui a déjà été utilisé dans différents vaccins par l'Institut Pasteur. Elle lui demande donc si ces alternatives ne pourraient pas être développées et proposées aux citoyens qui le souhaitent, notamment dans le cadre de la vaccination obligatoire.

Réponse émise le 19 décembre 2017

Les sels d'aluminium sont employés depuis des décennies et des millions de doses de vaccins contenant des sels d'aluminium ont été injectées dans le monde sans que la dangerosité supposée de cet adjuvant ait été prouvée. En France, de hautes instances scientifiques telles, l'Académie nationale de pharmacie, le Haut conseil de santé publique, ont analysé l'ensemble des données scientifiques concernant les adjuvants aluminiques contenus dans les vaccins. Ces deux instances ont conclu que l'ensemble des données scientifiques disponibles ne permettent pas de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l'aluminium, au regard de leur balance bénéfice/risque. La recherche en santé est importante pour l'amélioration des connaissances et des savoirs. Il n'y a aucun obstacle à ce que des équipes de recherche travaillent sur les questions de l'aluminium dans les vaccins. Il existe en France, plusieurs agences et institutions qui financent des recherches fondamentales ou médicales via des appels à projets. Il convient de rappeler que la vaccination est un geste de prévention simple et efficace. Elle permet d'éviter pour soi-même et pour les autres des maladies infectieuses graves qui peuvent entraîner d'importantes complications. Son bénéfice est double : elle permet de se protéger individuellement et de protéger son entourage, notamment les personnes les plus fragiles telles que les nouveau-nés, les femmes enceintes, les personnes malades ou immunodéprimées et les personnes âgées. La vaccination participe à renforcer l'immunité de groupe (protection collective) et, à ce titre, s'apparente à un véritable geste citoyen et de solidarité.

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