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Jacqueline Maquet
Question N° 18885 au Ministère des solidarités


Question soumise le 16 avril 2019

Mme Jacqueline Maquet interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'ambition du ministère quant à la lutte contre le diabète. Le taux de mortalité des diabétiques dépassant celui des malades du cancer métastasé, une urgence nationale doit être déclarée. Des chercheurs lillois souhaitent développer une approche génomique qui permettrait une médecine de précision personnalisée et aiderait à lutter efficacement contre l'aggravation progressive de la maladie, avec une multiplication de traitements, donc d'effets secondaires indésirables. Elle souhaiterait connaître la position du ministère quant à ces avancées et dans quelle mesure l'État compte intervenir dans le financement.

Réponse émise le 27 août 2019

En France, 5% de la population est traitée pharmacologiquement pour diabète, soit 3,3 millions de personnes. La progression mondiale du diabète de type 2 (plus de 90% des cas), liée à l'évolution des habitudes de vie, et celle du diabète de type 1 mobilisent de nombreux acteurs de recherche, en particulier l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). L'INSERM identifie deux grands axes de recherche : les mécanismes impliqués dans l'apparition de la maladie et le développement de solutions thérapeutiques. L'identification des facteurs de risques environnementaux pour le diabète de type 1 et les mécanismes moléculaires associés au rôle du microbiote intestinal pour le diabète type 2 sont des pistes prometteuses. Outre les ressources de l'INSERM, d'autres moyens sont mobilisés pour renforcer la capacité de recherche dans le champ du diabète. Dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir, un deuxième appel à projets portant sur la création d'instituts d'hospitalo-universitaires (IHU) a notamment retenu le projet de l'institut de Cardiométabolisme et Nutrition (ICAN) de la Pitié-Salpétrière, visant à travailler sur l'ensemble des maladies touchant le métabolisme. De plus, trois projets additionnels ont été distingués par le jury. Ils ne peuvent bénéficier du label IHU mais ils se répartiront un financement de 15 millions d'euros, suite à un travail complémentaire en lien avec le comité de pilotage de l'action et l'Agence nationale de la recherche pour prendre en compte les recommandations du jury. Le projet PreciDIAB Institute de l'Université de Lille avec ses partenaires qui propose une approche holistique personnalisée du patient diabétique et de son traitement, fait partie de ces trois projets.

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