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Daniel Fasquelle
Question N° 22932 au Ministère des solidarités


Question soumise le 17 septembre 2019

M. Daniel Fasquelle alerte Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le déficit d'information de la population entourant la méningite bactérienne qui, si elle reste rare (environ 500 cas par an) peut avoir de très graves conséquences, notamment pour la méningite à méningocoques aussi virulente que fulgurante qui peut être fatale en moins de 24 heures alors qu'elle touche des personnes en bonne santé. Trop souvent, les symptômes de la maladie ne sont pas reconnus par les familles, voire les professionnels de santé y compris les services d'urgence, entraînant des diagnostics erronés et de mauvaises ou trop tardives prises en charge. Il l'interroge donc sur les actions concrètes qu'elle entend mener pour alerter et informer les parents comme les professionnels de santé sur la méningite bactérienne et les interventions urgentes qu'elle implique.

Réponse émise le 26 novembre 2019

Selon l'Agence nationale de santé publique, Santé publique France, 410 cas d'infections invasives à méningocoque (IIM) sont survenus entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019. Ce nombre est en diminution par rapport aux saisons précédentes mais reste cependant élevé. La prévention vaccinale des IIM en population générale repose sur la vaccination ainsi que sur l'antibioprophylaxie pour les contacts d'un cas. La vaccination contre les IIM de sérogroupe C, vaccination devenue obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 est recommandée en rattrapage jusqu'à 24 ans révolus. Il n'existe, à ce jour, pas d'autres recommandations contre les IIM d'autres sérogroupes. Cependant, au vu de l'épidémiologie évolutive des IIM, et en particulier, l'émergence du sérogroupe W, la Haute autorité de santé a été saisie sur la question de la stratégie vaccinale de l'ensemble des IIM. Ses recommandations sont attendues en 2020. Par ailleurs, les IIM sont des maladies à déclaration obligatoire, tous cas d'IIM doit être signalé sans délai aux autorités sanitaires régionales par le professionnel de santé. Ce signalement permet de mettre en place les mesures de contrôle et de gestion autour d'un cas et permet d'initier le cas échéant, des mesures d'antibioprophylaxie afin de limiter la transmission. Enfin, l'information des professionnels de santé et du grand public est nécessaire et importante afin qu'ils puissent reconnaitre les symptômes de ces infections. De nombreuses informations incluant la description des signes cliniques des IIM, à destination de ces différents publics sont disponibles sur le site du Ministère des solidarités et de la santé [https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/meningite-infections-invasives-a-meningocoques], sur le site de l'assurance maladie [https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/meningite-aigue/definition-causes-facteurs-favorisants], sur le site de Santé publique France [https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-invasives-a-meningocoque/la-maladie/#tabs]. Le site vaccination-info-service pour le grand public [https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-invasives-a-meningocoque/la-maladie/#tabs] et pour les professionnels [https://professionnels.vaccination-info-service.fr/Maladies-et-leurs-vaccins/Meningites-et-septicemies-a-meningocoques] fournissent également des informations sur la maladie et sur les vaccins qui permettent de la prévenir.

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