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Alexis Corbière
Question N° 24268 au Ministère de la santé (retirée)


Question soumise le 5 novembre 2019

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M. Alexis Corbière attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les graves manques de moyens qui affectent les services de pédiatrie, notamment dans la ville de Bagnolet. Depuis plusieurs années, les centres de protection maternelle et infantile (PMI) de Bagnolet souffrent d'un grave manque de pédiatres et de puéricultrices. Ces carences induisent une impossibilité pour les usagers d'obtenir une consultation et donc, d'accéder à des soins et conseils répondant à leurs besoins. Au centre Adelaïde Lahaye, toutes les consultations viennent d'être annulées en raison de l'absence de pédiatre jusqu'à janvier 2020. Les familles, touchées par cette problématique, se sont mobilisées pour interpeller la mairie et le conseil départemental, lesquels se sont engagés en annonçant des recrutements. Le département de Seine-Saint-Denis est loin d'être un cas isolé. La pénurie de pédiatres impacte l'intégralité du territoire national avec les conséquences dramatiques qu'elles entraînent pour les familles. Selon l'Association française de pédiatrie ambulatoire, la France compte trois fois moins de pédiatres que la moyenne de l'Union européenne, soit un médecin spécialiste pour 6 000 enfants. En Île-de-France, à cette crise s'ajoute celle du manque d'internes qui jouent pourtant un rôle essentiel dans la prise en charge des enfants des services pédiatriques. La période est très à risque avec l'arrivée des bronchiolites démultipliant les besoins de prise en charge de nourrissons. Cela appelle à une vigilance accrue. Les centres PMI et les services de pédiatrie se voient pourtant confiés des missions fondamentales pour les familles. Ils sont chargés du suivi des enfants, avant et après leur naissance, jusqu'à l'âge de six ans. Les familles peuvent donc s'y rendre et bénéficier de soins et de conseils. Or en raison du manque de pédiatre, des usagers se retrouvent contraints de se tourner vers le secteur privé, pour des consultations facturées jusqu'à soixante euros. Cette situation porte gravement atteinte à l'égalité d'accès aux soins et aux impératifs de santé publique qui en découlent. Il lui demande donc les mesures urgentes qu'elle entend prendre pour remédier à ces graves manques de moyens, et ce afin d'éviter une potentielle crise sanitaire au vu de l'approche de la saison hivernale.

Retirée le 21 juin 2022 (fin de mandat)

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