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José Evrard
Question N° 27720 au Ministère des solidarités (retirée)


Question soumise le 24 mars 2020

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M. José Evrard attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les raisons des difficultés pour obtenir des masques de protection. Alors que tous les pays en proie au coronavirus offrent à leurs populations des masques de protection, quand ils n'en rendent pas obligatoire le port, les autorités sanitaires françaises le déconseillent. Elles considèrent cette protection inutile pour la population. Étonnament, les personnels de santé sont appelés à s'en munir. Le directeur général de la santé a d'ailleurs déclaré, que le masque « est une denrée rare, une ressource précieuse pour les soignants ». Autrement dit, ce qui apparaît désormais au grand jour est la rareté : le pays ne disposant pas de stocks de masques en quantité suffisante, il est préconisé aux populations de ne pas en acquérir. Le commerce ne disposant pas de masques, ceux-ci sont devenus inutiles. C'est de la communication à tiroirs. Cependant, on peut imaginer que depuis les premières mesures lancées contre la maladie, les usines tournent en continu pour ravitailler la demande, car maints corps de métier les exigent. Mener une guerre en effet nécessite du matériel. Or rien n'indique qu'il en soit ainsi. Si les capacités de production de masques sont bonnes, comme l'indiquent les discours officiels, comment se fait-il que l'on soit toujours dans la rareté ? En réalité, la France ne produit plus la matière première : la pâte à papier. C'est le problème rencontré et celui-là est caché aux Français. C'est en Italie que la France se ravitaille en matière première, Italie devant faire face à une pandémie puissante. La politique économique menée depuis de nombreuses décennies est de faire la part belle au libre-échange et à la théorie des coûts comparés les plus débridés. L'épidémie de coronavirus montre l'impasse dans laquelle le pays se trouve. Le nombre de victimes sera le prix à payer de ces choix. Il lui demande quelles sont les mesures immédiatement envisageables pour relancer la production de pâte à papier sur le territoire national.

Retirée le 18 janvier 2022 (fin de mandat)

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