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Virginie Duby-Muller
Question N° 30628 au Secrétariat d'état à la transition numérique


Question soumise le 23 juin 2020

Mme Virginie Duby-Muller interroge M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics, chargé du numérique, sur le coût consacré par le Gouvernement pour faire la promotion de l'application StopCovid. Cette application, qui fait peu consensus, n'a été activée selon les derniers chiffres qu'à 1,4 million de reprises, soit par environ 2 % de la population française. Il faudrait à StopCovid un taux d'adoption bien supérieur (entre 80 % et 100 % de la population) pour que celle-ci soit efficace. Aussi, elle souhaite connaître le budget que le Gouvernement a déployé pour faire la promotion de cette application.

Réponse émise le 12 janvier 2021

La mise en place de l'application StopCovid puis TousAntiCovid, validée à la fois par l'Assemblée nationale et le Sénat,  s'inscrit dans une stratégie plus globale de gestion de la crise sanitaire. Elle s'envisage comme un outil supplémentaire dans la lutte contre l'épidémie, complétant ainsi le dispositif de contact tracing opéré par les médecins et l'Assurance maladie. Du 2 juin au 22 décembre 2020, l'application a compté plus de 11,7 millions d'enregistrements nets, 64 000 personnes se sont déclarées positives et plus de 30 000 notifications d'alerte ont été envoyées. Sa mobilisation dans la lutte contre l'épidémie n'est donc plus à démontrer. Un modèle épidémiologique déceloppé par des chercheurs de l'Université d'Oxford montre en effet qu'il faudrait que 60% à 80% de la population utilise une application mobile de traçage de contacts pour stopper complètement l'épidémie, et en l'absence de toute autre mesure de protection. Or l'application StopCovid n'a jamais eu vocation à devenir le seul outil de lutte contre l'épidémie. Elle s'inscrit dans une stratégie globale de gestion de la crise sanitaire, et son objectif est d'abord de faciliter le travail d'identification des contacts effectué par les services de santé. L'utilité des applications de traçage de contacts a été modélisée par les épidémiologistes, comme l'étude des équipes d'Oxford et de l'Imperial College qui avance également que, dès les premiers téléchargements, l'application est efficace, notamment au sein des villes. En France l'Inserm a estimé, dans une étude d'octobre 2020 sur la base de données françaises, qu'une adoption de TousAntiCovid par 20% de la population française permettrait à chaque malade qui se déclare dans l'application de ne pas transmettre le virus à un quart de ses contacts et ainsi d'avoir un effet significatif sur la propagation de l'épidémie. La promotion de l'application est intégrée à la politique plus globale du gouvernement d'information sur l'épidémie et les gestes barrières et a été complétée d'actions à titre gracieux (sur l'application de la SNCF notamment). L'information sur l'application fait partie des actions demandées dans le cadre des protocoles sanitaires de réouverture de certains lieux comme les commerces.

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