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José Evrard
Question N° 9283 au Ministère de l'europe


Question soumise le 12 juin 2018

M. José Evrard attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la candidature de la ministre des affaires étrangères du Rwanda, au poste de secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie. Cette candidature est d'autant plus surprenante que le Rwanda a remplacé en 2008 l'enseignement du français à l'école primaire par l'anglais qui est devenue la langue officielle du pays. De plus si le Rwanda n'a pas quitté formellement l'Organisation internationale de la francophonie, il a néanmoins rejoint le Commonwealth. De plus, la candidate se trouve être de longue date le bras droit de Paul Kagamé dont on connaît le rôle dans le génocide qui a frappé ce pays. Il souhaiterait donc connaître son opinion sur cette question.

Réponse émise le 25 septembre 2018

Après le mandat de quatre ans d'une Secrétaire générale émanant de la Francophonie du Nord, la France souhaite promouvoir à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie aujourd'hui une personnalité du Sud, en particulier du continent africain, qui constitue le centre de gravité de la Francophonie. Avec Mme Louise Mushikiwabo, le Rwanda, qui est un membre historique de la Francophonie, présente une candidature de grande qualité au poste de Secrétaire générale. Mme Louise Mushikiwabo a une grande expérience internationale, en particulier du multilatéralisme. Mme Louise Mushikiwabo est issue d'un pays multilingue et incarne la volonté de dépassement des vieux clivages. En cela, sa candidature rejoint la position de la France en faveur d'une Francophonie modernisée, ouverte et pensée dans le plurilinguisme. L'appartenance du Rwanda au Commonwealth n'est d'ailleurs pas antinomique à celle de l'OIF : 11 pays sont à la fois membres de l'OIF et du Commonwealth, dont le Canada, pays de l'actuelle Secrétaire générale. Sur le plan bilatéral, le souhait de la France est d'avoir une relation apaisée, constructive et tournée vers l'avenir avec le Rwanda. Comme le Président de la République l'a indiqué lors de la visite de son homologue rwandais à Paris le 23 mai dernier, la France souhaite travailler avec le Rwanda sur des sujets d'intérêt commun, comme la paix et la sécurité en Afrique, le soutien à l'innovation, le climat et l'environnement ou les sujets linguistiques et éducatifs.

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