Les amendements de Richard Ferrand pour ce dossier

35 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les m embres du Gouvernement, mes chers collègues, qu'il est étrange ce jour où la politique devient une métaphore de la vieille propagande !

Rien n'est pourtant plus honorable que de monter à la tribune pour débattre de l'action du Gouvernement, idée contre idée, vision de la société contre vision de la société, philosophie politique contre philosophie politique, programme d'action contre programme d'action.

Réaliser les promesses d'égalité entre les citoyens, de liberté et de solidarité ; travailler pour la justice, pour la promotion sociale républicaine afin que, dans notre France, chaque citoyen puisse maîtriser son destin ; favoriser la volonté d'entreprendre, d'innover, et de ne jamais rien considérer comme acquis ; toujours encourager la volo...

Nous ne sommes pas dans un débat politique. Ces deux motions de censure qui nous occupent ont quelque chose de rance…

Elles ne sont que le prolongement d'une entreprise des oppositions visant à ralentir le travail de transformation mené par la majorité. Elles sont le symbole de manoeuvres politiciennes qui ne trompent plus grand monde. En effet, dès que les premiers éléments de cette histoire sont sortis dans la presse, …

Que dire des trois cents rappels aux règlements qui n'en étaient pas, des demandes de suspension de séance, des invectives qui ont empêché l'examen de la révision constitutionnelle ? Que dire de cette alliance de circonstance, de notre droite à notre gauche, qui se fait aux dépens des idées…

Par tous les moyens, vous tentez, en vain, de mettre en doute la probité des femmes et des hommes qui dirigent notre nation et qui ont été portés au pouvoir par les choix du peuple français. Pire, vous tentez désormais de mettre au jour un complot qui n'existe pas.

Vous parlez d'une police parallèle, telle un Service d'action civique – le fameux SAC – dont la droite connaissait jadis toutes les méthodes.

Pour établir la vérité, une commission d'enquête a été mise en place en vingt-quatre heures. Les auditions ont été menées publiquement. Nous avons pu entendre le ministre de l'intérieur et son directeur de cabinet, le directeur de cabinet du Président de la République, le général commandant militaire de la Présidence de la République, le chef d...

Simultanément, une information judiciaire et une enquête de l'Inspection générale de la police nationale ont été ouvertes. L'intensité de la réponse est la preuve que la majorité a souhaité faire toute la lumière sur cette affaire, sans aucun obstacle de l'exécutif.

Cette intensité nous oblige désormais à attendre les conclusions des différentes investigations, ce qui ne s'inscrit certainement pas dans votre agenda politique ni médiatique.

Mais cela, vous ne l'avez pas respecté, et votre attitude révèle l'objectif réel que vous visez. L'avancée des travaux n'a fait que dévoiler ce qui animait votre prétendue quête de la vérité : la volonté de couper des têtes, de faire tomber le Gouvernement et au bout de cette pelote, de porter atteinte au Président de la République et de déstab...

Plus la vérité est devenue apparente, plus vous vous êtes enfermés dans vos postures, jusqu'à claquer la porte de la commission des lois

Scénariser un feuilleton politique vous importait plus que la seule vérité, dont vous découvriez heure après heure qu'elle décevait vos espoirs inavouables.

Je vous ai pourtant connus bien moins impétueux voici un peu plus de dix ans, lorsqu'il s'agissait d'enquêter sur l'affaire des sondages de l'Elysée ou sur la libération des infirmières bulgares, sujets pourtant d'une vaste ampleur.

Restez calmes ! Vous avez fait d'un outil destiné à faire émerger la vérité un outil de mise en cause permanente, un outil de spectacle politique.

de l'instrumentalisation que vous avez tentée : il ne s'agit bien sûr pas d'une affaire d'État, vous le savez bien, mais d'une tentative de manipulation qui se révèle grossière !

La motion de censure, dans laquelle vous ne parlez que de M. Benalla, ne fait que confirmer ce que vous recherchez.

En effet, votre raisonnement est assez simple : il ne s'agit ni plus ni moins que d'une lettre de licenciement adressée au Gouvernement que vous souhaitez faire voter sur la base de la faute individuelle d'un chargé de mission.

Tout ceci est parfaitement grotesque. C'est une suggestion baroque qui donne la mesure de votre piètre stratagème. Aujourd'hui, les masques tombent !