Arrêtez ! Le pays a faim !
L'hémicycle est fait pour les hommes !
Et sans stigmatiser la voix des femmes !
J'aimerais qu'on respecte les voix des femmes dans cet hémicycle, et qu'on arrête les réflexions misogynes comme celle que le ministre vient de faire, avec pour seul argument la question de savoir si nous parlons fort ou non ! Monsieur le ministre, que cela vous plaise ou non, nous parlons aussi fort que nous le voulons, nous sommes toutes des élues du peuple !
Madame la présidente, quand M. Lavergne parlait fort tout à l'heure, vous l'avez repris.
Il est insupportable que vous mettiez chaque fois en cause la façon dont Mme Trouvé ou moi-même parlons. Il se trouve que M. Millienne s'est même permis d'envoyer un mot à Mme Trouvé pour lui demander de parler moins fort ! Cela tombe à chaque fois sur les voix des femmes.
Ils avancent des arguments de fond et je trouve scandaleux, monsieur le ministre, que parmi cet affrontement de visions politiques différentes – car c'est ce que doivent être le Parlement et la démocratie –, vous en veniez à mettre en cause le son de leurs voix, et plus particulièrement, comme je l'ai déjà indiqué à la présidente de l'Assemblée nationale, des voix des femmes.
Sur le fondement de ses articles 100 et 70. Mon groupe parlementaire défend de nombreux amendements. Certains le sont par les chefs de file, comme Aurélie Trouvé, qui est ingénieure agronome ou Mathilde Hignet, qui est ouvrière agricole
Vous allez vous calmer ! Respectez un peu le débat parlementaire et arrêtez de faire des commentaires sur nos voix !
C'est toujours sur les femmes que ça tombe !
Quelques mots avant de retirer cet amendement : deux jours durant, monsieur le ministre, nous aurons essayé de vous convaincre que la stratégie du passage en force était dangereuse pour la Nouvelle-Calédonie et risquait de l'enfermer dans un cycle de violences que personne ne pourra arrêter. Tout à l'heure, Philippe Dunoyer rappelait qu'un Calédonien sur quatre possède une arme à feu. Sachant qu'il y a 65 000 de ces armes dans ce territoire, connaissant les événements qui s'y sont déroulés il y a trente-cinq ans, quarante ans, vous agissez de manière irresponsable. À Nouméa, c'est le petit matin : chacun va bientôt apprendre que cette assemblée a voté, de ...
Je demande une suspension de séance.
Cela s'appelle des principes ! Des convictions !
Bravo, monsieur Lachaud !
C'est incroyable !
Nous sommes le camp des opprimés !
C'est honteux, ça n'a rien à voir !
Vous êtes ici pour répondre à la représentation nationale !
Pour cela, il faut retirer le texte !
Soyez un peu à la hauteur du débat !
Arrêtez vos leçons !
Soyons sérieux ! Il y a des contestations !
Il faut restaurer l'esprit des accords de Nouméa. Nous le répétons : il est indispensable qu'une mission de dialogue se rende sur place. Nous devons aboutir à un accord global pour construire un destin commun aux citoyens calédoniens. Les violences qui émaillent l'archipel depuis hier prouvent que celles et ceux qui craignaient que vous n'allumiez un incendie que personne ne saura éteindre avaient raison. Collègues ! Préservez la paix civile ! Votez cette motion de rejet !
Le processus de décolonisation et l'objectif de destin commun avancent étape par étape, des étapes réciproquement consenties. Hier, pour inviter l'ensemble des parties à négocier, le président Macron a soudainement annoncé qu'il ne convoquerait pas immédiatement le Congrès si le texte était adopté par notre assemblée. La date du 1er juillet demeure pourtant, alors qu'on ne crée pas de consensus avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Le principe d'impartialité commande à l'État de créer les conditions du dialogue et du consensus, pas de passer en force constamment. Je vous rappelle qu'en 1988, le peuple français a entériné par son vote l'existence de deux peuples en Nouvelle-Calédonie et, donc, une situation de colonisation. Je vous rappelle que, depuis 1988, nous reconnaissons que la politique en Nouvelle-Calédonie est nécessairement régie par le dialogue, le débat et la construction de consensus.
Votre projet de loi constitutionnelle est une bombe contre la paix civile en Nouvelle-Calédonie, qui perdure depuis des décennies grâce aux accords de Matignon-Oudinot puis de Nouméa. Notre responsabilité historique est de préserver cette paix précieuse et fragile. Nous vous alertons depuis des mois sur le risque d'embrasement que vos passages en force répétés font peser sur la situation calédonienne. Nous vous avons prévenu quand, coûte que coûte, vous avez maintenu le troisième référendum en 2021 alors que l'État s'était initialement engagé à l'organiser en 2022. Résultat : les partisans de l'indépendance l'ont boycotté et ne reconnaissent pas ses ...
Monsieur le ministre, vous êtes un provocateur !
Vous, vous préférez Bolloré !
Dans l'élaboration des lois et leur application, les territoires dits d'outre-mer sont constamment mis de côté ; vous en apportez une nouvelle preuve aujourd'hui. Vous choisissez trop souvent de renvoyer l'application des lois dans les outre-mer à des ordonnances, un dispositif antidémocratique, pour contourner le Parlement. Ainsi, nos concitoyens ultramarins se retrouvent sans cesse relégués à des ordonnances d'application, prises tardivement, dans des domaines fondamentaux. C'est un facteur d'inégalité entre citoyens. L'ordonnance dont il est question ce jour étend des dispositions législatives datant de plusieurs années – douze ans pour certaines ! Cette ...
Voilà l'illustration du respect du Rassemblement national pour les outre-mer !
Vous accordez tellement d'importance aux agriculteurs que vous n'êtes que cinq !
Vous êtes des députés inutiles ! Marine Le Pen accorde une telle importance à l'agriculture qu'elle n'est pas là aujourd'hui !
Vous avez torpillé l'amendement !
Vous l'avez déjà torpillé, madame la ministre !
Le Parlement contrôle l'action du Gouvernement.
Vous êtes au pouvoir depuis sept ans !
Il faut faire respecter le principe dans les départements, alors !
C'est votre obsession !
J'attends une réponse ! Le rôle du Gouvernement est de répondre aux questions du Parlement ! L'aide sociale à l'enfance va-t-elle être recentralisée ?
Non, la responsabilité n'est pas collective ! Cela fait sept ans que vous êtes au pouvoir !
Allez-vous recentraliser ?
Recentraliserez-vous la protection de l'enfance ?
Emmanuel Macron est au pouvoir depuis sept ans !
Ça fait sept ans que vous êtes au pouvoir !
« Ce n'est pas l'État qui éduque les enfants, mais les parents », soutenait en juin 2023 Éric Dupond-Moretti. « J'appelle tous les parents à la responsabilité » déclarait alors Emmanuel Macron. Depuis plus d'un an, vous rivalisez d'ingéniosité pour culpabiliser les parents, en instaurant des amendes, des sanctions, des travaux d'intérêt général. Pourtant, le premier parent irresponsable, c'est l'État. En effet, l'État est défaillant sur toute la ligne en matière de protection de l'enfance et de respect des droits des enfants placés. Seuls 13 % des enfants placés obtiennent le brevet des collèges, contre 80 % dans la population générale. La moitié ...
Les discriminations ne sont pas des émotions !