Vous, vous préférez Bolloré !
Dans l'élaboration des lois et leur application, les territoires dits d'outre-mer sont constamment mis de côté ; vous en apportez une nouvelle preuve aujourd'hui. Vous choisissez trop souvent de renvoyer l'application des lois dans les outre-mer à des ordonnances, un dispositif antidémocratique, pour contourner le Parlement. Ainsi, nos concitoyens ultramarins se retrouvent sans cesse relégués à des ordonnances d'application, prises tardivement, dans des domaines fondamentaux. C'est un facteur d'inégalité entre citoyens. L'ordonnance dont il est question ce jour étend des dispositions législatives datant de plusieurs années – douze ans pour certaines ! Cette ...
Voilà l'illustration du respect du Rassemblement national pour les outre-mer !
Vous accordez tellement d'importance aux agriculteurs que vous n'êtes que cinq !
Vous êtes des députés inutiles ! Marine Le Pen accorde une telle importance à l'agriculture qu'elle n'est pas là aujourd'hui !
Vous avez torpillé l'amendement !
Vous l'avez déjà torpillé, madame la ministre !
Le Parlement contrôle l'action du Gouvernement.
Vous êtes au pouvoir depuis sept ans !
Il faut faire respecter le principe dans les départements, alors !
C'est votre obsession !
J'attends une réponse ! Le rôle du Gouvernement est de répondre aux questions du Parlement ! L'aide sociale à l'enfance va-t-elle être recentralisée ?
Non, la responsabilité n'est pas collective ! Cela fait sept ans que vous êtes au pouvoir !
Allez-vous recentraliser ?
Recentraliserez-vous la protection de l'enfance ?
Emmanuel Macron est au pouvoir depuis sept ans !
Ça fait sept ans que vous êtes au pouvoir !
« Ce n'est pas l'État qui éduque les enfants, mais les parents », soutenait en juin 2023 Éric Dupond-Moretti. « J'appelle tous les parents à la responsabilité » déclarait alors Emmanuel Macron. Depuis plus d'un an, vous rivalisez d'ingéniosité pour culpabiliser les parents, en instaurant des amendes, des sanctions, des travaux d'intérêt général. Pourtant, le premier parent irresponsable, c'est l'État. En effet, l'État est défaillant sur toute la ligne en matière de protection de l'enfance et de respect des droits des enfants placés. Seuls 13 % des enfants placés obtiennent le brevet des collèges, contre 80 % dans la population générale. La moitié ...
Les discriminations ne sont pas des émotions !
Vous n'avez pas écouté M. Lachaud !
« En démocratie, les élections se tiennent à l'heure », s'exclamait à l'époque le ministre Sébastien Lecornu, pour justifier le non-report du référendum. Pourtant, aujourd'hui, vous demandez le report des élections provinciales de Nouvelle-Calédonie, censées se dérouler en mai prochain. En faisant cela, vous posez un ultimatum aux acteurs de Nouvelle-Calédonie. Nous ne sommes pas d'accord avec un énième passage en force ; au contraire, il est urgent de rétablir les conditions du dialogue pour que les Néo-Calédoniens puissent se prononcer dans un cadre légitime et apaisé sur leur avenir. Puisque nous célébrons aujourd'hui la Commune de Paris, ...
Monsieur le ministre, il faut avoir l'accord de tous pour obtenir la paix. Quant au dernier argument que vous avez avancé, vous ne pouvez pas me l'opposer, car je me suis rendue en Nouvelle-Calédonie pour discuter avec les uns et les autres. Nous, Insoumis, sommes opposés à la méthode employée par le Gouvernement. Par cet amendement, nous voulons marquer notre refus que le Gouvernement passe d'une brutalité à l'autre. Je rappelle que, depuis l'accord de Nouméa, tous les gouvernements français qui se sont succédé ont reconnu qu'il y avait en Nouvelle-Calédonie une situation coloniale et que, par conséquent, il y avait au moins deux peuples. Je rappelle que les ...
On n'a même pas parlé !
Quel est le rapport ?
C'est un problème en soi.
L'art de gagner du temps…
Vous êtes malade, de faire la morale au Parlement !
Augmentez les salaires !
Souvenez-nous qu'il n'y a pas de liberté sans autonomie. Loin d'être un droit parmi d'autres dans un catalogue, le droit à l'avortement est celui qui préside tous les autres, celui qui nous élève au rang de sujets politiques. En votant la constitutionnalisation, nous votons la fin d'une relégation. Il en est assez d'avoir été assignées aux marges de l'histoire : les femmes ne sont pas ces « utérus à deux pattes, un point c'est tout », comme l'écrivait Margaret Atwood, ni ces « vases sacrés », ni ces « calices ambulants ». Notre corps nous appartient : tel est le droit fondamental et la liberté ultime de choix que nous allons graver dans la Constitution, ...
Nous dédions cette victoire aux femmes polonaises, dont le parcours pour légaliser l'avortement est encore semé d'embûches et aux femmes états-uniennes, alors que nous apprenons que 65 000 d'entre elles – 65 000 ! – ont été obligées de porter l'enfant de leur violeur dans les États anti-avortement. À présent, nous formons le vœu que la civilisation humaine s'engage dans le siècle des droits des femmes. Collègues, nous nous tenons au seuil de l'histoire ! Ce texte est surtout une promesse de sûreté, une garantie apportée à toutes celles qui viendront après nous qu'elles jouiront des mêmes droits que nous. Dans la VIe République, nous assortirons au ...
Ce n'est donc pas un texte de communication, mais de protection contre vous, l'extrême droite, qui ne cessez de tenir les pires propos anti-avortement et anti-droits des femmes.
Partout où l'extrême droite a accédé au pouvoir, ce sont les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ qui ont été attaqués en premier.
Cette victoire, nous la dédions aussi à toutes les femmes qui luttent dans le monde pour le droit à disposer d'elles-mêmes – aux femmes italiennes, hongroises, argentines.
C'est toujours grâce à elles que le droit n'a eu de cesse de progresser : droit des mineures à avorter sans accord parental, suppression du délai de réflexion, création du délit d'entrave et autorisation pour les sages-femmes à pratiquer des IVG. Cette victoire résonne aussi comme une réparation, sinon une revanche – une revanche contre la honte, la clandestinité, le silence, la souffrance et la mort, qu'ont eu à affronter des centaines de milliers de femmes. Collègues, nous nous tenons au seuil de l'histoire. Cette victoire est parlementaire. Députées insoumises, nous sommes fières d'avoir été à l'origine du premier texte voté à l'Assemblée le 24 ...
Du Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception (Mlac) à l'association Choisir la cause des femmes, en passant par le Mouvement français pour le planning familial et le Mouvement de libération des femmes (MLF) : la maîtrise de notre destin, à nous les femmes, leur doit tant. Gloire à celles et ceux qui par leur combat ont arraché au fil du temps le droit à l'interruption volontaire de grossesse en 1975, son remboursement par la sécurité sociale en 1981, l'allongement des délais de dix à douze semaines en 2001, puis de douze à quatorze semaines en 2022 – je salue la présence en tribune d'Albane Gaillot, qui nous a ainsi fait remporter une ...
Elle fera ainsi acte de progrès humain. Lorsque nous modifions la Constitution, c'est le temps long que nous touchons du doigt. Aujourd'hui, l'histoire longue vient à notre rencontre : voter pour protéger le droit à l'avortement en l'inscrivant dans notre norme suprême est d'abord la consécration d'une victoire arrachée de haute lutte. Je salue les militantes, les associations et les collectifs qui se battent depuis des années ; à elles, présentes en tribune, je dis à nouveau notre reconnaissance.
Collègues, nous nous tenons au seuil de l'histoire : en votant cette loi, la France deviendra le premier pays au monde à inscrire le droit à l'avortement dans sa Constitution.
Avec détermination, nous préparons l'alternative à votre monde de malheur. Monsieur le Premier ministre, emportez avec vous, en guise d'avertissement, cette phrase du philosophe Maurice Merleau-Ponty : « Le pouvoir qu'on appelle légitime est celui qui réussit à éviter le mépris et la haine. » Depuis 2017 et à ce jour, vous n'êtes parvenu à éviter ni l'une ni l'autre !
Nous y sommes prêts !
La République de l'intérêt général, où les ministres servent le peuple et pas une oligarchie de plus en plus déconnectée. Vivement un nouveau gouvernement d'union populaire organisant le partage des richesses, la bifurcation écologique et le retour à la démocratie dont notre pays a besoin.
La République de l'intervention citoyenne, du référendum révocatoire, qui, s'il était instauré, permettrait aux Français de retourner aux urnes alors que vous le leur refusez obstinément, en dépit de l'état de crise permanent dans lequel vous plongez le pays.
La situation politique actuelle, dont vous êtes un sous-produit, nous invite fortement à mettre sur la table un changement institutionnel. Une autre politique est possible. Une autre République est possible. Pour renouer avec la République sociale, avec notre belle devise – Liberté, Égalité, Fraternité –, il est temps de convoquer une assemblée constituante et de rédiger la Constitution de la VIe République.
Un argument avancé alors vaut qu'on le retienne : certaines dispositions du texte devaient être adoptées car elles étaient anticonstitutionnelles et seraient donc censurées par la suite. Nous nous demandons parfois si vous vous rendez compte du caractère planant de certains de vos arguments. Ne croyez-vous pas qu'un tel mépris pour nos règles communes est le signe d'un épuisement de nos institutions ?
Personne n'ignore en effet que tout se décide à l'Élysée, jusqu'au discours que vous venez de prononcer, qui a été relu, annoté et corrigé par le monarque lui-même. Emmanuel Macron est le serviteur en chef, et vous êtes à ses ordres, comme d'ailleurs une bonne partie de la minorité parlementaire, qui a cru bon de voter, il y a quelques semaines, pour une loi reprenant le principe de préférence nationale défendu par Jean-Marie Le Pen et ceux de ses héritiers qui siègent sur ces bancs.
Une telle perspective peut vous sembler abominable ; c'est pourtant la clef de la cohésion du pays. Vous en êtes le facteur de division, en abusant des pouvoirs que vous donne l'actuelle Constitution. La Ve République vous rend, du reste, plus invisible que vous ne le souhaitez sans doute.
…en créant de nouvelles tranches d'impôt sur le revenu pour les plus riches, en rendant progressive la contribution sociale généralisée, en un mot : en organisant le partage des richesses.
…en rétablissant l''impôt de solidarité sur la fortune ,…
Je vous entends déjà demander comment accomplir et financer cela. C'est simple : en cessant de servir ceux que vous servez, en taxant le capital,…