Très bien !
La couleur de peau qui est la nôtre aujourd'hui est une simple adaptation environnementale à la quantité de rayons ultraviolets que nous étions susceptibles de recevoir : à mesure que les Africains que nous sommes ont migré vers le nord, nous avons perdu notre pigmentation afin de continuer à fabriquer de la vitamine D. Il n'y a pas de races dans l'espèce humaine.
Qu'on le veuille ou non, nous sommes tous d'origine africaine.
Je me permets d'intervenir car j'ai entendu plusieurs fois prononcer dans l'hémicycle les mots de « race » et de « racisme ». Je ne sais pas s'il me faut répondre en tant qu'homme politique ou en tant que généticien ; je dirai cependant, en tant que généticien, que la représentation nationale doit comprendre une fois pour toutes que la notion de race n'existe pas dans l'espèce humaine.
Je tiens à dire, s'agissant du diagnostic, que la recherche avance puisqu'on expérimente des techniques de diagnostic par la salive, sur des micro-acides ribonucléiques, dits micro-ARN, ce qui va simplifier beaucoup les choses. Il y a aussi des avancées en matière thérapeutique. Début juillet, une publication majeure, dans Science, a montré qu'une grande partie des endométrioses pourraient, comme c'est le cas des ulcères gastro-duodénaux, être causées par une bactérie, fusobacterium. Une antibiothérapie serait alors la solution. Affaire à suivre dans les mois à venir.
Le désaveu de la science profite aux dérives sectaires, en recrudescence, comme l'atteste le récent rapport de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). La carence de culture scientifique exacerbe la montée du complotisme, du fanatisme et de l'extrémisme. Des épizooties aux zoonoses, de l'antibiorésistance aux maladies chroniques et génétiques, de la biomédecine à la bio-industrie, des crises énergétiques aux crises climatiques et démocratiques, ce sont pourtant les sciences qui permettront de répondre aux défis qui nous attendent. Aussi, ni technophiles, ni technophobes, nous devons penser la culture ...
La crise sanitaire a confirmé les faiblesses de la qualité de l'information scientifique face à la propagation des fausses informations, dont les complotistes et les fanatiques se sont emparés pour mieux les « viraliser ». Pourtant, on ne badine pas avec la science. Au-delà des savoirs et des connaissances élémentaires, la culture scientifique enjoint d'expliquer le fonctionnement des sciences au pluriel, qu'elles soient fondamentales, cliniques, humaines ou sociales. La culture scientifique ouvre la voie à l'esprit critique, à l'esprit des sciences et à leur temporalité, mais aussi au doute intrinsèque à la recherche. Elle incarne l'échange et le grand ...
Au pays des Lumières, des savants et des inventeurs, la culture scientifique est consubstantielle de notre histoire partagée. Elle s'érige sur des faits scientifiques – uniquement sur des faits – et met en évidence que les sciences et les scientifiques suivent des méthodologies et des protocoles précis. Il est ici question d'intégrité et d'éthique scientifique. Les charlatans de la covid-19 ont entaché la respectabilité de toute une communauté et la confiance dans la science a été malmenée.