En deux ans !
Si, un peu…
Ils ne savaient pas que vous l'utiliseriez vingt-cinq fois !
Vous êtes les spécialistes de l'obstruction !
Il est contre !
Vous pouvez aussi débattre seuls !
Vous allez le répéter à chaque fois ?
Pas sur des amendements rédactionnels !
Elle favorise l'exploitation !
Vous n'appliquez pas le principe de précaution !
C'est ce que vous venez de voter !
La France peut être un modèle !
Qu'il n'y a pas de problème ?
S'il y a un problème, ce n'est pas, comme certains voudraient nous le faire croire, que les discriminations n'existent pas, c'est qu'elles sont, à l'inverse, sous-estimées. La plupart des victimes ne portent pas plainte, parce que les plaintes, le plus souvent, n'aboutissent pas et qu'il est très difficile de prouver qu'on a été victime de discrimination ou de racisme. N'en déplaise à certains, le racisme est systémique dans notre pays ! Il est systémique car il cible toujours les mêmes catégories de Français, que ce soit pour un logement ou pour un emploi, qu'il porte sur les cheveux ou sur un autre aspect physique. Ceux qui en nient la réalité devraient ...
Quelle indécence !
Cheveux de négresse, de rebeu, tignasse indomptable, animale, cheveux sales, non professionnels, pas beaux, crinière de lion ou poils de mouton : tant de qualificatifs dénigrants, méprisants, racistes, et bien souvent misogynes, sont utilisés pour décrire la chevelure de celles et ceux qui n'ont pas le cheveu lisse et soyeux, de préférence blond ou brun. Tant de qualificatifs utilisés contre les cheveux des noirs et des arabes. Oui, le cheveu est politique. L'affirmer ici me vaudra peut-être quelques sourires ou ricanements. Pourtant, les cheveux, comme la couleur de la peau, sont utilisés depuis longtemps pour distinguer les groupes sociaux et les individus – ...
Il nous a fallu un an pour rédiger ensemble ce texte, pour consulter les archives et pour accomplir en commun ce nécessaire travail de mémoire. Il a dû céder sa place, mais je tenais à le mentionner ; je sais que nous nous retrouverons bientôt lors de la journée de travail mémoriel. J'insiste sur le caractère essentiel de cette journée de commémoration car les victimes du 17 octobre 1961 sont des victimes particulières de notre histoire. Ce matin, nous allons voter pour l'histoire. Notre vote représentera, je l'espère – nous continuerons à y travailler –, la première étape vers la reconnaissance de ce crime colonial, de ce crime d'État. Il ne ...
Ce sont en effet des Nanterrois qui constituaient la cohorte arrêtée et brutalisée sur le pont de Neuilly et qui, pour plusieurs d'entre eux, ont ensuite été emmenés dans les camps d'internement de Beaujon ou de Coubertin. Ce sont eux qui vivaient dans des conditions déplorables, parqués dans des bidonvilles dont il leur était interdit de sortir le soir. Enfin, je salue le travail effectué avec Philippe Guillemard, député jusqu'au mois dernier.
Aujourd'hui, la représentation nationale vous écoute et vous honore. Je tiens aussi à remercier tous les historiens qui ont travaillé depuis de nombreuses années pour faire la lumière sur les faits du 17 octobre 1961. Je pense à Jean-Luc Enaudi, à Fabrice Riceputi, à Benjamin Stora et à bien d'autres encore. J'ai évidemment une pensée particulière pour les habitants de ma circonscription, présents en nombre ce matin.
Je me tourne donc vers ceux qui continuent à écrire l'histoire, vers ceux qui, grâce à leur engagement et à leur volonté, ne versent ni dans la glorification aveugle ni dans la repentance perpétuelle, mais dans la vérité. Permettez-moi en premier lieu de saluer l'ensemble des associations et des collectifs mobilisés depuis des années pour obtenir la reconnaissance officielle de ces événements et la vérité à leur sujet, dont plusieurs représentants sont assis dans les tribunes.
L'histoire continuera de s'écrire et de se transmettre ; si ce n'est pas avec vous, alors ce sera contre vous.
…responsable de près de 3 000 morts et de tentatives d'assassinat contre de Gaulle. Drôle de fierté !
Vous cherchez à effacer 132 ans de colonisation, de privation de terres, d'accaparement de biens, de crimes et de tortures. Pire, vous préférez glorifier des organisations telles que l'OAS (Organisation de l'armée secrète),…
Voulez-vous effacer les Algériens de l'histoire de France ? Votre discours s'inscrit en fait dans la droite ligne de vos prises de parole, de vos positionnements politiques et de vos postures : en parlant ici de fake news, vous ne cherchez même plus à combattre les Algériens, mais à les nier.
Les Français qu'étaient alors les victimes n'ont-ils donc pas le droit à un hommage, ni à une commémoration officielle ? Les considérez-vous comme des morts de seconde zone, comme des morts à cacher ?
Le 17 octobre 1961, des centaines d'Algériens ont été massacrés ou blessés et des milliers d'autres enfermés, sur ordre du préfet de police Maurice Papon, c'est-à-dire sur ordre des autorités étatiques françaises. C'était il y a soixante-trois ans ; des survivants demeurent encore. Ils sont présents aujourd'hui, et à travers eux, c'est l'histoire qui nous regarde.
D'autres s'appuient sur le récit d'une France glorieuse à tous égards qui n'a jamais rien eu à se reprocher, érigeant par ailleurs le maréchal Pétain en libérateur et en héros.
Certains, mus par la nostalgie de l'Algérie française, rêvent sûrement de continuer à coloniser les terres occupées par certains de leurs ancêtres.
…de l'histoire qui salue la séparation des Églises et de l'État et condamne la répression de la Commune, de l'histoire enfin qui célèbre le 19 mars 1962 et condamne le 5 juillet 1830. Les vôtres vous conduisent à édifier un roman national fantasmé, imaginaire et mensonger à bien des égards.
Certains d'entre vous s'inscrivent la lignée des saboteurs des accords d'Évian, des saboteurs des relations franco-algériennes, des saboteurs de la paix. Cette proposition de résolution met en lumière nos valeurs profondes ; les nôtres nous poussent à regarder l'histoire, toute l'histoire, sans voile et sans gloire, dans sa vérité absolue. Je parle de l'histoire qui célèbre Jaurès et condamne Pétain,…
Le chemin de la mémoire est long. Si l'on retient ceux qui l'ont emprunté, on n'oublie pas ceux qui ont tout fait pour les entraver. Je ne saurais dire l'effroi qu'ont suscité en moi les propos tenus ce matin par certains révisionnistes décomplexés de l'histoire, celle qui s'écrit avec un grand H.
Vous ne croyez pas l'histoire !
Cela s'appelle l'histoire !
Vous n'avez pas honte ?
Ce que vous dites est honteux !
Certains aimeraient penser que l'histoire de France est un bloc au sein duquel il ne faut rien regretter, rien réexaminer. Curieuse conception que de la figer dans un roman qui ne fait rien ressentir de la vitalité de notre pays, de Cluny à Rocroi, de Verdun à Bir Hakeim. Cette conception de l'histoire a laissé des traces. Il suffit de traverser la Seine pour trouver, au Louvre, une statue du général Bugeaud, qui massacrait juifs et musulmans en les asphyxiant dans des grottes lors de la conquête de l'Algérie. Plus près encore de nous, juste derrière les Invalides, le maréchal Gallieni trône encore malgré les massacres perpétrés à Madagascar. Il ne faut ...
Il faut voter pour nous !
Pas vers le haut, vers le bas !
Nous invitons donc tous ceux qui tiennent à la démocratie, tous ceux qui tiennent à ce que tout le monde en Nouvelle-Calédonie soit d'accord sur le périmètre du corps électoral, à voter ces amendements de suppression.
Nous ne pouvons pas le voter, car vous avez déjà prévu une réforme constitutionnelle qui modifiera le corps électoral sans tenir compte de l'avis des Néo-Calédoniens, ni des discussions en cours ! Si vous aviez proposé de reporter les élections pour avoir le temps de négocier un consensus avec toutes les parties, notamment au sujet du dégel du corps électoral, nous aurions pu voter ce texte, mais ce n'est pas le cas. Vous reportez ces élections uniquement pour faire adopter une réforme constitutionnelle qui vous permettra de passer en force sur le dégel du corps électoral.
Il s'agit, là aussi, d'un amendement de suppression. Je vais peut-être me répéter, car j'ai le sentiment que nous ne nous comprenons pas : le problème du texte ne tient pas au report des élections.
Ils en ont demandé le report !
Pourtant, il faut pointer du doigt cette dimension que vous essayez de cacher. L'échec retentissant du troisième référendum d'indépendance, que vous vous gardez bien de mentionner comme tel, en est la preuve concrète. Cet épisode souligne la nécessité de changer radicalement de méthode pour mettre un terme au mépris envers les territoires ultramarins. Organisé en pleine crise du covid-19, il a été largement boycotté par les indépendantistes, ceux-là mêmes que vous refusez d'écouter aujourd'hui. La Nouvelle-Calédonie, inscrite par l'ONU sur la liste des pays à décoloniser, doit pouvoir décider elle-même de son avenir. Elle ne peut le faire si le ...
Le temps des colonies étant heureusement terminé depuis plusieurs décennies, nous devrions nous interroger collectivement sur le temps qu'il aura fallu pour ouvrir celui de la négociation, du dialogue et de l'écoute. Vous avez refusé de le reconnaître en commission, mais l'adoption de ce projet de loi organique se fait à marche forcée. L'évolution du statut de la Nouvelle-Calédonie ne fait pas exception à votre méthode du passage en force, et je le regrette. Elle sera décidée selon vos règles, selon votre calendrier, peut-être selon votre humeur du matin, mais certainement pas en fonction des négociations, qui se déroulent pourtant avec l'ensemble des ...
alors que nous envisagions de voter contre cette proposition de loi, nous nous abstiendrons, en attendant la navette et le retour du texte devant notre assemblée. Nous pourrons alors continuer d'avancer avec vous.
Les discussions en commission ont parfois été compliquées, mais je tiens à souligner la qualité de nos échanges cette après-midi et les avancées obtenues. Des incertitudes restent toutefois à lever et nous serons très attentifs à la réécriture qui interviendra dans le cadre de la navette parlementaire. Tout d'abord, des doutes demeurent sur la confusion potentielle entre le statut de professeur et le fait d'enseigner, ainsi que sur la possibilité, pour ceux qui enseignent la danse, de continuer à percevoir un salaire. Surtout, nous tenons à ce que les personnes concernées puissent choisir entre passer le diplôme d'État ou continuer à transmettre leur ...