Interventions sur "collège"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...e lien entre les peuples de ces deux grandes nations qui se sont tant déchirées au cours des siècles. C’est pour tout cela que la suppression annoncée des sections bilangues suscite beaucoup d’inquiétudes et beaucoup d’émotion. Elle suscite beaucoup d’inquiétudes parmi les élus dans notre assemblée, en particulier au sein du groupe d’amitié France-Allemagne, mais aussi parmi les professeurs des collèges et des lycées, comme parmi les parents d’élèves. Elle suscite beaucoup d’incompréhension parmi nos amis allemands, en particulier parmi nos collègues du Bundestag, tous groupes confondus. Le président du Bundestag, Norbert Lammert, a d’ailleurs écrit à notre président, Claude Bartolone, pour rappeler la priorité mise sur l’apprentissage privilégié de la langue du partenaire dans la déclaration ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Avec la suppression annoncée des sections bilangues, qui ont fait la preuve de leur efficacité pédagogique, il ne s’agirait pas d’une simple réorganisation des enseignements au collège, par ailleurs fort contestée. Non ! Cette suppression serait tout autre chose et, en effet, une erreur grave fondée sur une triple méconnaissance. Une méconnaissance de l’histoire d’abord : en 1963, la priorité donnée à l’éducation et à la jeunesse ainsi qu’à l’apprentissage de la langue du partenaire figurait, dès son origine, parmi les trois grands chantiers de la réconciliation franco-alleman...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

...ui continueraient de l’apprendre. Malgré la fixation d’objectifs ambitieux aux recteurs sur l’apprentissage de l’allemand dès le cours préparatoire, le choix des familles, madame la ministre, ne se décrète pas. D’ailleurs, 95 % des petits élèves en primaire commencent par l’apprentissage de l’anglais, ce qui correspond à la demande des familles qui souhaitent que leurs enfants n’attendent pas le collège pour débuter cet apprentissage – apprentissage qui reste d’ailleurs, vous le savez, d’une qualité fort discutable. L’allemand est donc très peu enseigné dans l’école primaire, sauf en zone frontalière, dans les académies de Strasbourg et de Nancy. Madame la ministre, vous affirmez aussi que l’apprentissage de la langue vivante 2, dès la cinquième, serait en quelque sorte « la classe bilangue pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Quant à l’annonce d’une augmentation des postes ouverts au CAPES pour 2016, elle se heurte malheureusement à la dure réalité : chaque année, au moins 30 % des postes de professeurs d’allemand ouverts ne sont pas pourvus, et cette année 2015 n’échappe pas à la règle. Ajoutons qu’après une telle réforme des collèges affaiblissant l’apprentissage de l’allemand, alors que les prochains départs à la retraite nécessiteront le recrutement de 3 100 nouveaux enseignants d’ici à 2020, comment imaginer que le nombre de candidatures pourrait augmenter ? En vérité, comme pour le latin ou le grec, l’apprentissage de l’allemand en section bilangue n’est pas une forme d’élitisme social. D’ailleurs, la moitié des collège...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Au mépris de cette réussite éprouvée, la réforme du collège adoptée à la hussarde par le Gouvernement bouleverse le fonctionnement des classes bilangues. Si celles qui permettent de commencer l’anglais en sixième, parallèlement à l’apprentissage d’une autre langue, continueront d’exister, un élève ayant commencé à apprendre l’anglais en primaire devra en revanche attendre la classe de cinquième pour envisager l’apprentissage d’une deuxième langue vivante,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, cette proposition de résolution n’étonnera personne sur ces bancs. Depuis des semaines, votre groupe politique, monsieur Accoyer, ne cesse d’intervenir de façon caricaturale sur la réforme du collège.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Je suis presque étonnée que vous n’ayez pas osé aller jusqu’à prétendre que réformer le collège pourrait menacer la construction européenne, voire la paix en Europe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Cinquante-quatre heures d’enseignement de LV2 en plus durant toute la scolarité au collège, ce n’est pas, me semble-t-il, ce que l’on peut appeler une régression !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Bien au-delà de la réforme du collège, la question essentielle est donc celle de la façon dont on appréhende l’enseignement des langues en France, qu’il s’agisse d’ailleurs de l’allemand, de l’italien, de l’espagnol ou même de l’anglais. Comment améliorer ces apprentissages ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Les EPI proposent une approche nouvelle – c’est un bon début – mais, au-delà de la réforme du collège, il est primordial de poursuivre les réflexions pour imaginer d’autres approches, d’autres méthodes d’apprentissage des langues vivantes. N’ayons pas peur de regarder ce que font nos voisins et innovons ! Pour en revenir à la réforme du collège, il s’agit de sortir d’un conservatisme élitiste…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Ce sont 150 000 jeunes qui se retrouvent chaque année sans diplôme. Si la moitié des décrocheurs ont un père ouvrier, seuls 5 % ont un père cadre – d’où l’urgence d’agir et de faire évoluer le collège, maillon faible de notre système scolaire, pour permettre à chaque collégien de maîtriser les fondamentaux et de réussir sa scolarité, mais aussi pour permettre à l’école de la République de renouer avec ses valeurs, c’est-à-dire donner à chacun les outils permettant de devenir des citoyens éclairés et ne laisser personne sur le bord du chemin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Ils dépendent en grande partie des échanges scolaires, notamment au lycée. L’affaiblissement de l’apprentissage de l’allemand dans nos collèges et lycées affaiblirait conséquemment ces échanges que nous devons plus que jamais renforcer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

...obligatoire de langue vivante étrangère dès le cours préparatoire. Il s’agit donc aujourd’hui de préserver et d’amplifier une telle ambition. En décembre 2014, l’Inspection générale de l’éducation nationale et l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche ont rendu un rapport sur les classes bilangues et les sections européennes ou de langues orientales en collège, les SELO. En premier lieu, le rapport relève que les sections bilangues, qui offrent l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères dès la classe de sixième, se sont développées, touchant 5,4 % des élèves de sixième en 2004 et 15,9 % en 2013. Il estime par ailleurs que « les classes bilangues préservent une forme de diversité dans l’enseignement des langues et une forme de mixité sociale ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Je tiens néanmoins à ajouter, madame la ministre, que nous sommes favorables à votre réforme du collège et que nous la soutenons, parce qu’il est nécessaire de tout mettre en oeuvre pour la réussite de tous nos enfants. Au-delà des clivages politiques, il s’agit bien d’oeuvrer pour l’intérêt de nos enfants, de ces êtres en devenir qui deviendront les citoyens de demain. Nous devons encourager leur réussite individuelle, car celle-ci est en réalité le gage d’une réussite collective, d’une société c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Après le vote de la loi et dans un premier temps, c’est sur l’école primaire que se sont concentrées les premières mesures, car c’est là que tout se joue et que se forment les inégalités. Le dispositif est désormais en place pour donner à tous les meilleures chances de réussite. À présent, et en toute logique, vous annoncez, madame la ministre, la mise en place de la réforme du collège à la rentrée 2016. Oui, le collège va mal, et c’est là un point de consensus sur tous les bancs de cet hémicycle. Il n’est pas inutile de rappeler ici les résultats des enquêtes internationales pour resituer les enjeux. Le système éducatif français est un des plus inégalitaires de l’OCDE. La France est le pays où la trajectoire scolaire des élèves est la plus étroitement corrélée à leur origine ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

…indépendamment de l’origine, du milieu social, du collège de secteur ou du lieu de résidence. Tels sont les objectifs de la réforme du collège, tant décriée à la droite de cet hémicycle, et à laquelle notre groupe souscrit pleinement. Car la réforme du collège permettra de renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux ; d’accompagner de manière personnalisée tous les élèves ; de travailler en petits groupes pour une meilleure appropriation des conna...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Dès la rentrée 2016, 515 000 collégiens apprendront l’allemand en LV1 et LV2, ce qui représente une augmentation de 6 %. Tous les élèves qui commencent une langue vivante autre que l’anglais dès l’école primaire poursuivront cet enseignement au collège et pourront commencer l’anglais dès la sixième. Dès lors que la réforme envisagée donne toutes les garanties pour le renforcement de l’enseignement de l’allemand,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Cette proposition de résolution n’est rien d’autre qu’une tentative un peu grossière de torpiller la réforme du collège et de s’assurer, surtout, que rien ne change.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

Il s’agit de se faire le porte-voix de tous ceux qui, depuis 1975, refusent le collège unique, parce qu’ils refusent, au fond, la démocratisation de l’école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

... système scolaire – CNESCO – a montré qu’il existait en France une forte ségrégation, à la fois entre les établissements et à l’intérieur même de ceux-ci, notamment en raison des stratégies qui sont mises en place pour contourner la carte scolaire ou pour créer une ou deux bonnes classes homogènes au sein d’un établissement, ce qui se fait forcément au détriment des autres. Aujourd’hui, 50 % des collèges français ont mis en place des classes de niveau, et ce chiffre atteint même 60 % en Île-de-France ; et 50 % de ces classes de niveau sont constituées par les classes bilangues.