Interventions sur "austérité"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...ens. À notre grand regret, cette Europe se trouve dans l'impasse. Elle dérive en une superstructure technocratique, sans âme et sans projet une construction post-démocratique, selon la formule du philosophe allemand Habermas. Comment susciter l'adhésion quand l'Union européenne se construit à l'écart du suffrage universel ? Comment adhérer à un projet européen qui se donne pour seul horizon l'austérité ? Pour nos concitoyens, Union européenne rime avec mal-vie, crise et régression. Le décalage est complet entre certaines élites politiques, administratives et financières qui tirent parti d'une ouverture économique débridée et ceux qui la subissent à travers les délocalisations, la pression sur les salaires ou le dumping social. L'attente demeure d'une Europe qui protège de la crise, qui lutte ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

... la gouvernance contient des transferts de souveraineté importants, qui touchent au fonctionnement de notre démocratie et de nos institutions, puisque le Parlement verra ses pouvoirs considérablement amputés au profit de la Commission européenne et du Haut Conseil des finances publiques, deux instances non élues. Ce que l'on nous propose, ce n'est rien de moins que la constitutionnalisation de l'austérité pour les décennies à venir. Cette potion amère ne permettra pas à l'Europe de sortir de la crise. Bien au contraire, elle ne fera que renforcer les inégalités en plongeant les États membres dans la récession. Députés communistes du Front de gauche, nous défendons une autre vision de l'Europe. Nous voulons une Europe libérée du dogme libéral et qui s'affranchit de l'emprise des marchés financiers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...serait une atteinte grave au pouvoir du Parlement, laissant présager une remise en cause de ce système protecteur. Un tel projet toucherait au coeur le caractère égalitaire, social et démocratique de notre Constitution. J'en viens à la création du Haut Conseil des finances publiques, principale innovation de la loi organique. Cette instance non élue sera de toute évidence le chien de garde de l'austérité. Le Haut Conseil pourra en effet demander la mise en route du mécanisme de correction s'il considère que l'État ne réduit pas suffisamment ses déficits. Il jouera en cela le rôle de bras armé de la Commission européenne. Cette administration indépendante ne disposera d'aucune légitimité démocratique. Composée de magistrats de la Cour des comptes, elle défendra une vision purement comptable des c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Vous avez utilisé un troisième argument contre ce que vous appelez un traité d'austérité. Nous, à l'UDI, nous sommes battus à temps et à contretemps, depuis quinze ans, sur la question de la règle d'or. Eh bien nous allons maintenant voter pour cette règle d'or !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Je suis désolée, chers collègues du groupe GDR : nous ne voterons pas en faveur de votre motion de procédure, malgré le fait que nous partageons la plus grande part de votre analyse du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire. Nous sommes notamment d'accord sur le fait qu'il s'agit d'un mauvais signe de relance de l'austérité. Cela dit, nous avons bien vu, depuis quelques mois déjà que ce débat est engagé, que nous nous enfonçons beaucoup, malgré la complexité du sujet, dans les caricatures et les opprobres. C'est pourquoi je pense que nous devons, aujourd'hui, avancer. Le texte de la loi organique permet aux politiques de dégager des marges de manoeuvre nécessaires pour relancer la machine économique. Nous verrons, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaby Charroux :

...attise la guerre économique, détruit les emplois, dégrade les conditions de travail et de rémunération, dans le seul but de satisfaire l'aveugle avidité des marchés financiers. Les tenants de l'orthodoxie libérale ont pris depuis trop longtemps l'idée européenne en otage. Ils tentent aujourd'hui, alors qu'ils ont précipité l'Europe dans la crise, de garder la main et d'imposer leurs politiques d'austérité, pour le plus grand bénéfice des rentiers, en faisant des États et des peuples les principaux responsables de la crise, responsables qui devraient aujourd'hui payer la facture ! Vous nous parlez également de réorientation européenne, mais de cette réorientation nous ne voyons trace. Le fameux « pacte de croissance », que l'on ne cesse d'invoquer, est sans commune mesure avec l'ampleur des plans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Dolez :

..., et nous en sommes très inquiets. C'est en ce sens aussi qu'en application du traité budgétaire européen, le projet de loi organique dont nous débattons organise une dépossession du caractère démocratique des politiques économiques et budgétaires. Pour toutes ces raisons, parce que nous refusons la mise sous tutelle des politiques économiques et sociales de la France, parce que nous refusons l'austérité généralisée du traité budgétaire qui va plonger l'Europe dans la récession, parce que nous voulons une profonde réorientation de la construction européenne réorientation qui n'est absolument pas engagée , parce que nous voulons une Europe qui soit véritablement démocratique et sociale, nous allons voter résolument contre ce projet de loi organique comme nous votons résolument contre le traité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur de la commission spéciale, semaine après semaine, la stratégie de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault pour sortir la France de la crise se déploie. Ce texte en est une pièce importante. Cette stratégie se résume finalement en deux mots : croissance et sérieux. Croissance d'abord. L'austérité la réduction brutale des dépenses publiques et la baisse des salaires ne marche pas : on a essayé avec la Grèce, et le remède est pire que le mal. Sans croissance, pas de sortie de crise ni même de rétablissement des comptes publics possibles. La croissance, c'est d'abord celle de l'emploi. C'est par l'emploi que l'économie est repartie en 1997. C'est par l'emploi qu'elle repartira en 2013, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

...epuis des semaines. Ce traité ne mérite ni excès d'indignation ni excès de louanges. Il consiste, ni plus ni moins, en un jeu de règles minimales pour cohabiter dans la zone euro. Il n'empêche pas le déploiement de politiques de soutien à la croissance en période de crise. Il n'impose aucune règle contraignante dans la Constitution. Nous n'en voulions pas parce que nous refusons les chaînes de l'austérité, et il n'y en aura pas. Il n'implique aucun transfert de souveraineté : le Gouvernement et le Parlement conservent leurs prérogatives budgétaires. Le sérieux, enfin, c'est le respect de l'objectif des 3 % qui mettra un coup d'arrêt à la spirale de l'endettement. 3 % ? Là n'est pas la question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

... la semaine dernière, notre collègue Barbara Pompili insistait sur le pragmatisme des écologistes et sur notre refus de concevoir le monde, et singulièrement les questions européennes, selon un prisme idéologique, réducteur et manichéen. C'est dans cet esprit que nous voulons aborder l'examen de la loi organique, après le refus majoritaire de notre groupe de valider le TSCG, en raison du risque d'austérité qu'il peut entraîner. Si la politique est souvent décrite comme l'art de concilier les contraires, cette séquence de la vie parlementaire en est une parfaite illustration. Notre assemblée, en effet, est appelée à trouver le chemin entre des exigences apparemment contradictoires : réduire la dette mais maintenir l'activité économique, donc un emploi et un revenu pour le plus grand nombre. En d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

... construction européenne vers plus de solidarité ! Il y a d'abord cette crise économique interminable et injuste, qui mine les consciences autant qu'elle contracte la croissance. En France, en Europe, dans le monde, partout on souffre et on s'inquiète. Il y a aussi la droite parlementaire qui oublie son bilan et qui, à l'instar des ultralibéraux européens, voudrait toujours plus de rigueur et d'austérité. Elle nous en apporte la preuve tous les jours dans nos débats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

...Autant de compromis utiles qui modifient, si ce n'est dans son essence, du moins dans sa portée, le texte du traité budgétaire. Pourtant, ces compromis, de mon point de vue, restent bien insuffisants. Bien sûr, je partage l'idée de la nécessité d'agir pour la maîtrise des déficits publics, mais je constate aussi que la frontière est étroite entre la responsabilité comme impératif recevable, et l'austérité comme injonction péremptoire. En cela, je souscris toujours aux paroles de François Hollande qui voyait en la finance, et l'austérité qu'elle exige, un adversaire à l'épanouissement des hommes. Malheureusement, le traité et la loi organique qu'on nous propose d'adopter poussent à forcer les machines. Au risque, dans la conjoncture actuelle, de fragiliser les efforts engagés par notre majorité de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

...ance lorsque vous étiez au pouvoir n'est pas la mienne. Je pense que la France a essayé de peser pour que ce traité garde une certaine souplesse dans son application. Je ne reviendrai pas sur l'équilibre entre la nécessaire solidarité européenne, l'indispensable discipline qu'elle implique, et l'impérieuse ambition qui doit inspirer la coordination de nos politiques pour conjurer les pièges de l'austérité. Grâce aux importantes avancées de la Banque centrale européenne dans la solidarité envers les plus vulnérables, au respect rigoureux de nos objectifs budgétaires et à la voie désormais tracée d'une politique européenne de croissance assise sur le pacte de juin dernier et la future taxe sur les transactions financières, les pièces du puzzle se mettent désormais en place. C'est à un autre équilib...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

...t la concrétisation rapide du volet parlementaire de la gouvernance économique de la zone euro. Il faudra évidemment aller plus loin, et la France apportera avec force sa voix à l'ample débat sur le futur de l'Europe dont on sent qu'il commence à s'imposer sur tout le continent. Dans l'attente de l'engagement de ce vaste chantier, le projet de loi organique, loin de nous enfermer dans un carcan d'austérité dont l'inanité saute aux yeux de tous ceux à qui la souffrance des peuples importe, nous encourage à l'inverse à reprendre en main nos finances publiques en les intégrant, de manière solennelle, dans une perspective de moyen terme clairement assumée. Il nous rappelle utilement que l'assainissement, auquel notre majorité apportera dans quelques jours une contribution historique, n'est pas une cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

...a au moins pour avantage de faire naître un peu de lucidité sur les bancs de la droite. Alors, cessons les leçons de bonne gestion ! François Hollande s'est engagé à assainir les finances publiques. Il tient un autre de ses engagements en proposant au Parlement de voter ce projet de loi organique et de ne pas inscrire la règle d'or dans la Constitution. Cette loi organique n'est pas synonyme d'austérité et il ne faut pas confondre austérité et sérieux budgétaire car nous sommes sur un autre chemin, celui de la croissance. La loi organique, en fixant des trajectoires de finances publiques, est l'un des outils nécessaires dans la mise en oeuvre de la stratégie budgétaire du Gouvernement. Cette stratégie budgétaire est couplée avec un projet de loi de finances courageux, réaliste et porteur de cr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Straumann :

...ieurs années, figure dans notre Constitution. Mais cela aurait constitué un reniement de plus des promesses électorales du printemps. Car on nous avait annoncé, durant la campagne présidentielle, une renégociation du traité : ce sera finalement au mot près le texte décidé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Jean-Marc Ayrault qualifiait le 22 février ce traité de « carcan budgétaire qui étend l'austérité à toute la zone euro ». François Hollande déclarait le 17 mars, dans son discours sur l'Europe prononcé à Paris : « Ce traité est une illusion, mais c'est aussi un risque, celui de devoir faire dans quelques mois ou dans quelques années, après des efforts parfois insupportables pour les Européens, le constat de l'échec et de l'impuissance ». Je souhaite vous faire part du sentiment de trahison d...