Intervention de Jeanine Dubié

Séance en hémicycle du 5 octobre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Maladie de lyme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Ma question s’adresse à la ministre des affaires sociales et de la santé.

Madame la ministre, vous avez présenté le 29 septembre dernier un plan national de lutte contre la maladie de Lyme. Ce plan marque un tournant pour les patients et leurs associations, puisqu’il reconnaît enfin l’existence d’un véritable enjeu de santé publique. Transmise par une morsure de tique infectée, la maladie de Lyme peut, en effet, entraîner des complications graves si elle n’est pas soignée à temps.

En forte expansion, elle touche officiellement chaque année en France 27 000 personnes supplémentaires, et les associations estiment même que ce chiffre serait en réalité bien supérieur, de l’ordre de dix fois plus.

Afin de mieux répondre aux besoins de prise en charge des patients, de renforcer les outils de prévention et d’information, de développer la recherche sur cette maladie, il est prévu un comité de pilotage composé d’associations de patients mais aussi de professionnels et des autorités sanitaires pour décliner des mesures concrètes sur l’ensemble du territoire.

Parmi les quinze mesures prévues dans ce plan, je souhaiterais vous interroger sur celles tendant à améliorer la performance des tests existants, qui semblent manquer de fiabilité et laisseraient passer entre 30 et 50 % des personnes infectées, entraînant un nomadisme des patients, en France comme à l’étranger.

Madame la ministre, vous avez annoncé la mise en place d’un protocole national de diagnostic et de soins, qui sera élaboré en lien avec les associations, pour travailler à la fois sur la fiabilité des tests existants, sur une recommandation en matière de prise en charge standardisée et sur l’admission de cette maladie dans la liste des affections de longue durée. Pouvez-vous nous dire quand ce protocole sera mis en place, comment il sera financé et mis en oeuvre sur l’ensemble du territoire ? Envisagez-vous d’engager une révision du consensus français d’infectiologie de 2006 sur le traitement de la borréliose afin de mettre un terme à la controverse médicale ?

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