Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 4 octobre 2016 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Pour les uns, le verre est à moitié vide, pour les autres, il est à moitié plein. Ce budget est peut-être moins bon que ce qui aurait été souhaitable, mais il est meilleur que ce qu'il aurait pu être, compte tenu des contraintes financières que nous connaissons.

Il est vrai, Monsieur le ministre, que nos concitoyens n'auraient pas compris qu'au moment où la France est victime d'une vague d'attentats, les forces armées ne puissent pas être mobilisées pour assurer la protection du territoire national. Mais ce qui pose problème, au-delà de l'aspect financier, c'est l'état de fatigue dans lequel se trouvent nos hommes. De fait, la prolongation de l'opération Sentinelle a pour conséquence de les priver d'un certain nombre de plages de repos. Elle affecte, en outre, la préparation opérationnelle de nos forces, de sorte que, demain ou après-demain, nos capacités d'intervention en opération extérieure risquent d'être quelque peu obérées. Si l'on ajoute à cela l'obsolescence d'un certain nombre de matériels et les difficultés que rencontre, malgré les efforts consentis, chacune des armes, nous risquons de nous trouver, à moyen terme, face à une situation compliquée qui inspire du ressentiment à nos hommes. D'autant que ceux-ci sont souvent engagés à contre-emploi. Or, si vous demandez aux attaquants d'une équipe de football de toujours jouer en défense, ils risquent, à moyen terme, d'être moins efficaces devant le but… Je sais que vous en avez conscience. Il est essentiel que ce dispositif évolue à terme pour tenir compte de ces difficultés.

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