Intervention de André Schneider

Réunion du 16 novembre 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

Merci, madame la présidente, de nous offrir cette occasion de débattre sur des questions de fond. Il est dommage que nous n'ayons pas toute la journée pour le faire.

J'ai cela en commun avec vous, monsieur Piris, que je suis optimiste de naissance. Étant également Alsacien de naissance, j'aime rappeler que, bien que nous ayons un régime concordataire, avant d'être baptisé je me suis fait inoculer le virus de l'Europe.

Vous vous êtes demandé si les politiques écoutaient les citoyens. Je pose la question inverse : les citoyens écoutent-ils encore les politiques ? Énormément d'Européens sont aujourd'hui désabusés, ce qui est beaucoup plus grave que d'être pour ou contre quelque chose.

La présidente m'a souvent confié des missions dans le domaine de l'énergie. Le troisième paquet européen, avec des régulateurs, le partage patrimonial, devait être merveilleux ; en réalité, cela ne fonctionne pas. Nous rêvons tous d'une forme de gouvernement européen mais pas d'une Europe fédérale qui réduise notre indépendance. La solution aux grands problèmes, chômage, affaires sociales, sont pour l'instant de la compétence stricte des pays membres, et les divergences sont très fortes. Vous avez parlé de gros écarts aux États-Unis. Tout n'est pas rose non plus en Allemagne, mais ils gèrent les choses différemment : quand quelque chose va mal chez nous, nous râlons fort et ne faisons rien, tandis qu'en Allemagne ils la ferment et ils bossent. Les attitudes sont différentes. Comment allons-nous nous en sortir ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion