Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 8 décembre 2016 à 9h30
Prise en charge de l'autisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

rappeler le problème des vocations et des contraintes qui pèsent.

Ce texte est dépassé, parce qu’il n’y a pas de conflit entre les différentes visions de l’humain, entre la réceptologie et la prescription éventuelle de psychotropes, qui sont très récents. S’il y a eu des techniques que l’on appelait physiques, ce n’est pas par sadisme des aliénistes, c’est simplement parce qu’avant les années 70, il n’existait aucun traitement disponible.

La génétique humaine n’a rien à avoir avec les calculs de Mendel et ses petits pois, dont on sait aujourd’hui qu’ils furent falsifiés par Mendel lui-même. Elle est bien plus compliquée que celle que l’on apprend aux enfants dans les collèges.

Ce texte est dépassé aussi parce qu’il n’est pas du pouvoir du législateur de contraindre les professionnels de santé, qui font ce qu’ils peuvent en leur âme et conscience, à utiliser des techniques, d’en favoriser certaines ou d’en interdire d’autres. C’est une dérive profondément dangereuse, et le médecin que je suis ne peut que s’opposer fermement à ce type de décision.

Si je prends un autre champ de connaissances, devrons-nous à terme imposer aux physiciens d’abandonner la mécanique relativiste et de ne suivre que la mécanique quantique ? Nous sommes à ce niveau d’incompréhension des savoirs.

Notre société moderne a un gros souci, mon cher collègue, parce que plus elle avance en complexité, plus elle veut des discours d’un simplisme absolu.

Je ne remets pas en doute le parcours du combattant de ces parents qui, dans une méthode, ont trouvé une solution permettant à leur enfant de progresser. Nul ne remet en doute ce combat, nul ne remet en doute leurs difficultés, mais, de grâce, si nous voulons conserver un minimum de connaissances dans ce pays de liberté, je vous invite malheureusement, quelle que soit mon amitié envers son auteur, à rejeter cette proposition.

1 commentaire :

Le 09/12/2016 à 19:10, sandrine moeris a dit :

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apparemment, vous voulez plus garder la croyance, ce qu'est la psychanalyse .. elle ne relève pas de la médecine, pas de la science et pourtant elle est partout à pourrir la vie de nos enfants .. ce n'est pas la connaissance que vous favorisez mr le psychiatre, c'est le charlatanisme .... mais le corporatisme est plus fort que la vie de milliers d'enfants et adultes autistes .. mon fils ne vous remercie pas

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