Intervention de François Rochebloine

Réunion du 9 novembre 2016 à 16h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine, président :

Monsieur le directeur général, votre carrière professionnelle s'est souvent située à la frontière des questions de défense et de diplomatie. Vous avez également été associé de près, comme conseiller puis directeur de cabinet de M. Kouchner, alors ministre des affaires étrangères, aux choix fondamentaux de politique extérieure de la France.

Votre concours nous est donc précieux au moment où nous entreprenons nos travaux.

Notre première préoccupation est d'y voir un peu plus clair dans le jeu complexe d'alliances et de convergences dont la région du Sud-Caucase est le théâtre, et dans le positionnement qu'y adopte l'Azerbaïdjan.

Comment définir les objectifs et les moyens d'action de la Russie et de la Turquie sur ce théâtre ? Y a-t-il confrontation, neutralisation ou alliance objective entre les puissances, que semble animer un renouveau de tentation impérialiste ? Quelle influence cette évolution peut-elle exercer sur les autorités de Bakou ?

Pour prendre un exemple précis, comment interprétez-vous l'accord gazier que la Russie et la Turquie ont passé le mois dernier ?

Quelle peut être la conséquence de ces manoeuvres générales sur la sécurité des investissements réalisés en Azerbaïdjan par les entreprises occidentales, notamment françaises, dans le secteur du pétrole et de l'énergie ?

Notre deuxième préoccupation concerne la concurrence des politiques de défense. Le gouvernement de l'Azerbaïdjan fait état d'un accroissement considérable de son effort budgétaire dans ce domaine ; cette année encore, il augmente de 25 %, malgré la baisse des prix du pétrole. À votre connaissance, monsieur le directeur général, quelle est précisément la réalité statistique correspondant à cet effort ? Comment évaluer qualitativement et quantitativement l'importance, en effectifs et en moyens, des forces armées azéries ?

Pouvez-vous mettre en regard de la politique de défense azerbaïdjanaise l'effort de dépense militaire et la puissance militaire des deux autres pays du Caucase du Sud, l'Arménie et la Géorgie ?

Ma troisième interrogation portera sur l'approvisionnement de l'Azerbaïdjan en armes et moyens de défense.

Depuis février 1992, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) « demande à tous les États participants et aux États de la région d'imposer un embargo sur toutes les livraisons d'armes et de munitions aux forces engagées dans des combats dans la région du Haut-Karabagh ». Dans quelles conditions la signature d'accords pour la fourniture d'armement à l'Azerbaïdjan – comme à l'Arménie, d'ailleurs – demeure-t-elle possible compte tenu des termes de cet embargo ?

Quels sont les principaux fournisseurs de l'Azerbaïdjan ?

La presse a indiqué que ce pays faisait partie des quinze premiers clients des industries d'armement françaises en 2015. Cette information est-elle exacte ? Si oui, demeure-t-elle valable en 2016 ?

Quel est le montant des commandes passées par l'Azerbaïdjan à nos industries, et pour quelle catégorie d'armes et d'équipements, depuis une dizaine d'années ? Quelles sont les perspectives de ce marché ?

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