Quelles sont les perspectives d'évolution du conflit du Haut-Karabagh dans les années à venir ?
Quel regard porte la population azerbaïdjanaise sur ce conflit armé, ainsi que sur son armée ?
Le conflit du Haut-Karabagh ne peut pas, je l'ai dit, être considéré comme gelé ; reste qu'il dure depuis longtemps, et tout porte à craindre que les perspectives de résolution ne demeurent très lointaines. Le travail du groupe de Minsk a permis d'aboutir au moins à un accord sur un certain nombre de paramètres de résolution du conflit, les fameux « principes de Madrid ». Je ne suis toutefois pas optimiste sur leur mise en oeuvre rapide.
De plus, il faut prendre en considération l'imprévisibilité, ou, pour reprendre l'expression du Président de la République, les incertitudes nées de l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, notamment en ce qui concerne les futures relations américano-russes. Je ne pense pas que tous les yeux à Washington soient rivés sur le conflit du Haut-Karabagh, mais celui-ci pourrait se trouver affecté.
Il paraît d'autant plus important que la France demeure pleinement engagée dans la résolution de ce conflit, afin d'éviter qu'une éruption de violence comme la « guerre des Quatre jours » ne se reproduise, et que le conflit ne se prolonge indéfiniment.
En ce qui concerne le regard de la population azerbaïdjanaise, il faut souligner que l'armée est une force de conscription.