L’honnêteté m’oblige à reconnaître que, dans notre groupe, les positions sont diverses, ce qui est tout à fait respectable. Nous sommes attachés à la liberté de vote.
Je salue l’engagement de mes collègues, notamment celui de M. Lamblin qui, à titre professionnel et personnel, connaît ces questions. Cependant, en leur nom, des membres de notre groupe s’opposeront au texte. Qu’en restera-t-il, en effet, sinon que l’on contrôlera un peu plus les ouvriers des abattoirs ? Eux qui étaient déjà contrôlés par les services vétérinaires, ils seront désormais tracés, suivis en permanence, ce qui traduit un manque de confiance, voire une défiance.
De plus, comme tout ne marchera pas toujours parfaitement, par exemple parce qu’on n’aura pas filmé tel ou tel moment de l’abattage, ces dispositions finiront par créer des difficultés pour nos secteurs économiques.
Nous traversons une crise agricole considérable, jointe à une crise du monde agroalimentaire. Il y a des décisions à prendre dans le domaine de la protection animale – il fallait essayer de progresser sur les questions très délicates de l’abattage rituel ou des femelles gestantes –, mais mettre systématiquement en cause le monde ouvrier et le monde agroalimentaire, qui travaille dur, ne me semble pas une bonne solution.