Intervention de Jean-Patrick Gille

Séance en hémicycle du 31 janvier 2017 à 9h30
Questions orales sans débat — Hébergement d'urgence en indre-et-loire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Ma question, monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, porte en effet sur l’hébergement d’urgence.

Tout d’abord, je tiens à saluer les efforts réalisés par le Gouvernement, depuis 2012, pour permettre à chacun, dans ce pays, de disposer d’un toit pour se construire ou se reconstruire. Durant le quinquennat, le budget de l’hébergement n’a cessé d’augmenter – il est passé de 1,2 milliard à 1,7 milliard cette année – et près de 40 000 places pérennes supplémentaires ont été créées pour répondre à ce besoin fondamental.

Pourtant, sous l’effet conjugué de la crise économique et de la hausse du nombre de demandeurs d’asile, le secteur de l’hébergement d’urgence semble toujours au bord de l’asphyxie, avec une demande en constante augmentation et une sortie des dispositifs qui demeure insuffisante.

À Tours, dans ma circonscription, nous avons fait face, en plein hiver, pendant les fêtes, à la liquidation judiciaire du foyer Albert-Thomas et, cette semaine, à celle d’une association d’accueil, La Barque. Tout cela intervient alors que le département est déjà confronté à une sous-budgétisation des crédits du budget opérationnel de programme « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables », le BOP 177 ; cela complique le travail fourni par les services déconcentrés de l’État, que je salue, pour remédier à cette situation imprévue et assurer la nécessaire préservation de ces trente-six places d’hébergement d’urgence.

Dans l’attente des 578 000 euros de crédits de l’État qui leur manquent, les associations locales sont amenées à couvrir elles-mêmes, à partir de leur propre trésorerie, les besoins de financement pour poursuivre l’hébergement des populations les plus vulnérables. Cette situation les place précisément dans l’impossibilité de répondre à l’appel à projets lancé par le préfet – dont je veux souligner l’engagement – pour permettre la reprise du foyer d’hébergement Albert-Thomas.

Pouvez-vous nous décrire, monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, les orientations prises par le Gouvernement pour sécuriser le financement des dispositifs d’urgence et de soutien aux demandeurs d’asile, afin de permettre aux services déconcentrés d’apporter des réponses rapides aux situations d’urgence comme celle que nous vivons à Tours, mais aussi pour engager des projets à plus long terme ?

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