Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 31 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Centres de déradicalisation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Monsieur le ministre de l’intérieur, l’islamisme radical est un poison mortel pour nos sociétés démocratiques et il continuera à se propager si l’on ne prend pas des mesures draconiennes. Cela suppose non seulement une répression implacable, mais aussi une prévention efficace.

La radicalisation concerne en effet toutes les catégories sociales, toutes les régions et tous les profils. Parmi les individus radicalisés, 30 % sont des femmes, 20 % sont des mineurs et les deux tiers ont moins de vingt-cinq ans.

Un plan de lutte contre le djihadisme avait été présenté en mai 2016 et prévoyait la création d’un centre de déradicalisation dans chaque région d’ici à 2017. Or le premier et seul centre effectivement ouvert a hélas très vite connu des dysfonctionnements préoccupants. Je pense notamment à l’un de ses pensionnaires, interpellé le 17 janvier dernier lors d’une permission de sortie en Alsace à 800 kilomètres du centre, alors qu’il était connu des services antiterroristes pour avoir fait partie de la filière djihadiste de Strasbourg, dont l’un des membres était un assassin du Bataclan.

Aujourd’hui, il semblerait que seulement trois personnes soient accueillies dans ce centre qui peut en recevoir trente ! Ce chiffre, s’il était exact, serait affligeant, eu égard aux enjeux considérables que constitue la radicalisation de milliers de jeunes en France.

Monsieur le ministre, mes questions seront directes et précises : est-il exact que le seul centre de déradicalisation en France n’accueille aujourd’hui que trois individus ? Quand les douze autres centres, promis pour 2017, ouvriront-ils leurs portes ? Le poison du djihadisme nécessite un traitement de choc massif. Nous devons donc…

1 commentaire :

Le 01/02/2017 à 09:35, Laïc1 a dit :

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Et comment ces centres de déradicalisation s'y prennent-ils pour déradicaliser les individus ? Et d'abord, c'est quoi être radicalisé pour un musulman ? Où est la frontière entre un islam acceptable et un islam non acceptable, dans la mesure où l'Etat n'est pas même capable de faire appliquer les lois de la République à l'islam, et dans la mesure également où le coran, pris à la lettre, peut être considéré par lui-même comme étant un livre radical et enjoignant à la radicalité ?

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