Intervention de Noël Mamère

Séance en hémicycle du 28 octobre 2014 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019 - projet de loi de finances pour 2015 — Mission aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

Comme l’a très judicieusement souligné notre collègue Dufau il y a quelques instants, le transfert d’un chapitre à l’autre, c’est-à-dire des prêts vers les subventions, est une manière de rééquilibrage du projet de budget par rapport au budget 2014 et surtout c’est un geste de la représentation nationale envers les seize pays les plus pauvres, dont je rappelle qu’ils sont pour la plupart des pays africains qui ont fait l’objet de la colonisation, française y compris, dont nous avons exploité les ressources et asservi les peuples et vis-à-vis desquels nous avons une dette qui n’est pas simplement morale mais aussi financière et écologique ! Dois-je rappeler ici les questions que nous, écologistes, avons posées à propos de la présence de la société Areva au Niger où elle exploite de l’uranium ? Beaucoup de discussions ont été nécessaires avant qu’elle n’accepte de respecter le code minier du Niger et les réformes qui y ont été mises en oeuvre afin qu’une partie des ressources d’Areva soit redistribuée au peuple du Niger !

Ces pays ont également été victimes pendant très longtemps des politiques d’ajustement économique structurel menées par le Fonds monétaire international, qui y a tout de même provoqué beaucoup de catastrophes. Il faut donc profiter du vote des crédits de l’aide au développement, dont nous avons tous dénoncé les limites, pour montrer que l’on peut réorienter une partie du budget à la marge au profit du fonds d’intervention prioritaire et surtout des seize pays les plus pauvres. Que sont en effet 35 millions d’euros par rapport à l’ensemble du budget ? Il n’est pas question pour nous de renoncer et d’attendre une navette.

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