Intervention de Jean-David Ciot

Séance en hémicycle du 27 février 2013 à 15h00
Débat sur le mali : au-delà de l'intervention militaire perspectives de reconstruction et de développement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-David Ciot :

Monsieur le Président, messieurs les ministres, mes chers collègues, grâce à la présence de ses bases permanentes en Afrique, la France a pu intervenir très rapidement au Mali, en mobilisant des moyens importants, qui semblent aujourd'hui lui assurer une maîtrise militaire de la situation. Les objectifs principaux ayant guidé cette opération, à savoir le rétablissement de l'intégrité territoriale du pays et la lutte contre le terrorisme, sont donc en passe d'être remplis.

Néanmoins, dans un horizon assez proche, nos forces vont commencer à se retirer car, comme vous l'avez indiqué, elles n'ont pas vocation à demeurer sur place. Plus globalement, c'est l'avenir de la présence militaire française dans cette région du monde qui est mis en débat, notamment à travers la question des moyens alloués à notre stratégie de prépositionnement en Afrique.

Le Livre blanc de 2008 a annoncé un plan global de restructuration géostratégique du déploiement de nos armées et la poursuite de la diminution des effectifs stationnés dans les pays africains. Or, dans le cas du Mali, ces nouvelles orientations stratégiques doivent être mises en perspective avec les difficultés militaires rencontrées par l'armée malienne devant l'avancée des milices islamistes. Notre retour d'expérience semble ainsi nous amener à ouvrir le débat sur la relation entre l'avenir de nos bases permanentes et le maintien de notre capacité à intervenir avec rapidité et efficacité. Nous devons également engager une réflexion sur l'opportunité d'un réarmement de l'État malien.

Par conséquent, monsieur le ministre de la défense, au regard de ce paysage complexe et à partir des premiers éléments issus de l'expérience de ce conflit, quelles relations de coopération et de soutien militaires la France compte-t-elle nouer, au lendemain du conflit malien, avec les États de l'Afrique de l'ouest et du Sahel ? Comment encourager par ailleurs nos alliés, notamment européens, à se mobiliser à nos côtés dans cette région ? Comment enfin assurer le maintien, dans le contexte actuel, d'une capacité d'intervention militaire efficace, susceptible d'enrayer les menaces terroristes et les trafics en tout genre, notamment en Afrique ?

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