Intervention de Yves Durand

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 236 280 525 768 1109 1132 72 895

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

J'imagine ce que nos collègues de l'opposition nous auraient dit si le Gouvernement avait présenté un projet de loi d'orientation sans aucune programmation des moyens. Pour le coup, vous auriez pu nous reprocher de faire une loi bavarde. Comme son nom l'indique, la loi de programmation a pour objet de déterminer le plus précisément possible les moyens d'engagement au cours du quinquennat, qui est le temps de l'engagement pour le Président de la République et pour la majorité parlementaire – la loi de finances ayant, elle, vocation à concrétiser annuellement cet engagement.

Je vois une démonstration d'honnêteté politique dans le fait de dresser un tableau des objectifs poursuivis et de la répartition des moyens engagés, qui ont valeur d'engagement à tenir. Tel est le sens de l'inscription, dans le rapport annexé, de la manière dont s'opère la répartition des moyens.

Les choses sont relativement claires. Doit-on supprimer ou redéployer ? Les collègues enseignants du secondaire apprécieront ! Tout le monde dit que le collège est le maillon faible, ce qui est à mon avis très excessif. Et, alors que le lycée est censé préparer à l'enseignement supérieur, le problème d'encadrement qui se pose à ce niveau est source d'échecs au cours du premier cycle de l'enseignement supérieur. Est-ce uniquement par redéploiement que l'on réglera le problème des 60 000 postes ? Personnellement, je ne le crois pas. Sur ces 60 000 postes, 27 000 sont affectés à la formation des maîtres. À partir du moment où l'on donne la priorité à la formation, il faut y affecter les moyens et le préciser dès le départ.

Que signifierait par ailleurs – et c'est aussi un engagement que nous avons pris de ce côté de l'hémicycle – la priorité à l'école si nous n'y affections pas, parallèlement, les moyens clairement définis et affichés ? Ce serait être particulièrement bavard.

Enfin, il n'y a pas d'opposition entre le quantitatif et le qualitatif, je l'ai précisé en présentant mon rapport et je pense que nous étions d'accord sur ce point lorsque nous en avons débattu en commission. Comment faire ce que vous appelez du qualitatif sans moyens ?

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