Intervention de Pierre Lellouche

Séance en hémicycle du 23 avril 2013 à 22h00
Avenir politique de la construction européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

C'est là une vieille idée qui court sur tous les bancs, et que pour ma part je soutiens depuis longtemps. Il est en effet difficile d'accepter que les pays qui dépensent le moins pour la sécurité, pour leur défense, et qui, pour tout une série de raisons d'ailleurs respectables, refusent de s'engager militairement à nos côtés à l'étranger, soient aussi ceux qui se posent en donneurs de leçons, s'agissant de la bonne tenue des déficits publics d'autres États membres.

Je suis de ceux qui pensent que les dépenses liées à la sécurité devraient être exclues du champ des réductions des dépenses publiques parce qu'elles sont d'une autre nature, qu'elles financent en fait l'assurance-vie de nos États et pas seulement leur bien-être ou leur confort.

Voilà donc, mes chers collègues, le sens de cette résolution qui est porteuse d'un message politique fort. Elle vise à indiquer à nos partenaires que le destin de l'Union n'est pas de devenir une sorte de grosse Suisse dénucléarisée, neutre, uniquement préoccupée par son bien-être et incapable de se défendre. Elle soutient au contraire l'idée que notre continent reste porteur d'un message pour le monde, qu'il est capable de défendre ses intérêts stratégiques et son territoire. Cela passe à terme par le partage du fardeau du coût de la défense et des interventions nécessaires à la sécurité de tous.

C'est ce message-là, qu'à notre sens, le Gouvernement devrait porter fortement dans les instances européennes, en espérant, s'il est en est encore temps, un véritable sursaut de la part de nos partenaires. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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