Intervention de Yannick Favennec

Séance en hémicycle du 11 juillet 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Restructuration industrielle du groupe doux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec :

Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre du redressement productif (Rires sur les bancs du groupe UMP). Monsieur le ministre, je souhaite vous interroger sur l'avenir de l'industrie française et la compétitivité de nos entreprises, dont les difficultés sont aujourd'hui symbolisées par l'inquiétude des 3400 salariés du groupe Doux en situation de redressement judiciaire.

À ce jour, plusieurs offres de reprise ont été faites et les éventuels repreneurs ont jusqu'au 17 juillet pour faire de nouvelles propositions. Une offre globale permettrait d'éviter le démantèlement de l'entreprise mais aussi de stabiliser la filière avicole. Si le maintien des sites et d'un maximum d'emplois paraît être le critère essentiel de la reprise, l'avenir de ces sites et de ces emplois à long terme doit également en être un. Je pense en particulier aux 300 salariés mayennais du site de Laval.

Au-delà de la menace qui pèse sur les salariés, je souhaite également aborder la question des éleveurs, qu'ils soient ou non sous contrat avec le groupe : tous doivent être payés et des mesures d'aide doivent leur être proposées, parce qu'ils sont le premier maillon de la chaîne de production. Pouvez-vous m'indiquer les mesures envisagées pour sauvegarder les emplois durablement, mais aussi pour garantir des débouchés aux producteurs de volaille ?

Je vous ai interrogé sur Doux, monsieur le ministre. Mais si le Gouvernement ne prend pas des mesures fortes pour nos filières industrielles et pour la compétitivité de nos entreprises, nous vous interrogerons de nouveau afin de relayer l'angoisse des salariés de PSA à Aulnay-Sous-Bois et, plus largement, de l'ensemble de la filière automobile. Nous vous interpellerons aussi sur le sort des salariés des hauts fourneaux de Florange, de SANOFI, de SFR ou de Bouygues Telecom (Exclamations sur les bancs du groupe SRC). 60 000 emplois seraient aujourd'hui menacés à travers toute la France !

Le Président de la République a affirmé vouloir que des formules nouvelles soient trouvées pour prévenir les plans sociaux.

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