Intervention de Jean-Jacques Bridey

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 21h30
Ratification du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mesdames les présidentes des commissions, mes chers collègues, comme beaucoup d'entre vous sur les bancs de la majorité parlementaire, je voterai « oui » au traité européen et au projet de loi organique : non pas un « oui » godillot de discipline et de soumission, mais un « oui » ferme de conviction et d'avenir. Cette conviction européenne qui est la nôtre est celle que la construction de l'Europe est notre seul avenir à nous Européens, donc à nous citoyens français.

Voilà plus de soixante ans que l'Europe se construit. Si l'ensemble des peuples d'Europe, que leurs pays soient ou non dans l'Union, continuent de croire en elle, de la rêver forte, indépendante, solidaire et démocratique, les multiples difficultés que la construction de l'Europe a connues continuent de susciter de la défiance et de la réprobation. Devant les nombreuses crises qui s'amoncellent et perdurent – crise économique, crise sociale, crise environnementale, crise démocratique, crise de confiance, crises toutes nationales avant d'être européennes –, cette défiance devient une opposition, cette réprobation se transforme en colère. L'Europe rêvée comme une solution est alors vécue comme un problème, comme le problème à l'origine de tous les maux. À nous, acteurs politiques, citoyens responsables, d'agir maintenant, tout de suite, avec détermination et persévérance, afin que l'Europe ne soit pas un rêve mais devienne un espoir, ou mieux encore, une réalité concrète qui offre aux peuples européens un espace de liberté et de progrès.

Il nous faut alors agir sous deux angles : restaurer l'expression d'une volonté politique et réorienter la construction européenne. Pour atteindre ces objectifs, il est impératif de rompre avec les politiques de renoncement et de soumission trop longtemps menées par la majorité précédente. Il est urgent de porter haut la parole de la France et de ne faire preuve ni de faiblesse en pliant devant les oukases de nos partenaires, ni de lâcheté en renonçant à exiger des contreparties sociales et démocratiques.

Le Président de la République porte la conviction et la volonté des pères fondateurs de l'Europe pour reprendre la marche en avant du progrès dans un espace démocratique renforcé. C'est cette conviction dans l'action qui guide notre projet : plus d'intégration mais plus de solidarité ; plus d'Europe mais plus de croissance et de justice. Tel est le sens de la réorientation de la politique européenne qu'a obtenue François Hollande dès le sommet des 28 et 29 juin derniers.

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