Intervention de Nicolas Sansu

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 21h30
Ratification du traité sur la stabilité la coordination et la gouvernance au sein de l'union économique et monétaire — Motion d'ajournement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Oui, c'est la voix du peuple de gauche qui a résonné dimanche à quelques encablures de notre enceinte, ce peuple qui refuse de se coucher devant les forces de la pensée unique.

Le cri d'alarme est lancé. Il nous revient à tous de l'entendre, de le comprendre, d'abord pour sauver l'idée européenne. Je suis un Européen convaincu, parce que je suis un internationaliste forcené. Or, si nous continuons sur la voie de cette Europe libérale et inégalitaire, de cette Europe du chômage et de la pauvreté, c'est l'Europe même qui peut mourir dans le chaos des projets d'austérité perpétuelle.

J'ai peur, monsieur le ministre, que vos preuves d'amour ne s'apparentent à de l'étouffement. Oui, c'est l'application de ces traités d'austérité qui pousse l'idée européenne à l'échafaud. Elle porte en elle les germes nauséabonds d'une montée des nationalismes, du racisme, de la xénophobie et des extrêmes droites.

Grande est donc notre responsabilité collective devant ce « traité de soumission à la compression généralisée », grande est la responsabilité de la France devant son peuple, mais aussi devant les peuples de toute l'Europe.

De quelle France a-t-on besoin aujourd'hui ? De la France de Rousseau et de Voltaire, de Robespierre et de Saint-Just, de Victor Hugo et de Jaurès. C'est le souffle de 1789, de 1848, de 1936, de 1945 que notre pays doit porter sur le continent !

Parfois, il y a des ruptures dans l'histoire. Ne les craignons pas. Avec ce traité, on est loin du compte, on est loin de l'exigence de renégociation, on est loin de l'enthousiasme que le peuple de gauche avait pu déceler dans une réorientation de l'Europe.

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