Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 24 juin 2013 à 16h00
Consommation — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président de la commission des affaires économiques :

Chers collègues, merci de vos encouragements !

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission du développement durable, messieurs et madame les rapporteurs, mesdames et messieurs, chacun le sait : lorsqu’on va chercher la croissance avec les dents – c’est la formule triviale consacrée –, il faut agir sur deux leviers.

Le premier est celui de l’exportation, surtout dans la période actuelle. Le Gouvernement fait effectivement preuve de volontarisme en la matière, en encourageant l’innovation avec le crédit d’impôt recherche, la baisse des coûts de production avec le crédit d’impôt compétitivité, et en soutenant la prise de risque à l’export par le biais des financements dédiés de la Banque publique d’investissement.

Le deuxième levier est celui de la consommation intérieure. Là encore, il y a deux entrées : celle de l’augmentation du pouvoir d’achat, plus facile en période de croissance mais plus illusoire en période d’inflation, et celle de la baisse des prix liés aux dépenses dites contraintes comme l’alimentation, le loyer, les assurances ou le téléphone, par exemple. Ces mesures visent à accroître le pouvoir d’achat de nos concitoyens.

Avec audace, le texte dont nous commençons aujourd’hui l’examen en séance concentre ces efforts en direction de l’intérêt des consommateurs et de leur pouvoir d’achat.

Pour suivre depuis quinze ans, avec quelques autres, les travaux de notre assemblée en matière de consommation, je sais qu’un consensus existe pour atteindre ces objectifs, mais que nous divergeons souvent sur les moyens à mettre en oeuvre. Par exemple, l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence n’a pas fait baisser les prix. La dérégulation anarchique du secteur des télécoms a tué beaucoup d’emplois. La réforme des relations commerciales portée par la loi de modernisation de l’économie a significativement fragilisé la position des fournisseurs – pas seulement des fournisseurs agricoles – par rapport à la grande distribution. Enfin, la loi Lefebvre, qui nous avait beaucoup occupés, n’a jamais su trouver le chemin de la promulgation. Cela a peut-être permis à son auteur de faire le tour du monde…

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