Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 25 juin 2013 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir du site de prevent glass à bagneaux-sur-loing

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Madame la députée, je transmettrai votre chaleureuse invitation à mon collègue ministre du redressement productif, que vous interrogez sur les actions menées dans le dossier Prevent Glass.

Cette entreprise a été confrontée à la crise du secteur automobile et à la perte de son principal client. Faute d’investisseur, le groupe a été contraint de se placer sous la protection du tribunal de commerce le 21 novembre 2011. Aucun repreneur n’ayant formulé d’offre pérenne, le tribunal a en effet prononcé la liquidation judiciaire le 9 mai 2012. Pendant toute cette période, les services de l’État ont accompagné l’entreprise et ses salariés, contredisant ainsi les soupçons de délaissement du sud de l’Ile-de-France que vous avez évoqués.

La préfecture a notamment mis en place une table ronde associant l’ensemble des parties prenantes, qui s’est réunie à

trois reprises les 27 juin, 1er octobre et 27 novembre 2012. Il s’agissait de rendre compte de l’évolution de la situation, concernant notamment le reclassement du personnel et les pistes de revitalisation à explorer.

En ce qui concerne le reclassement des anciens salariés, une commission de suivi des opérations s’est réunie sur une base mensuelle. En termes de bilan, au 29 mai 2013, 181 anciens salariés sur les 212 licenciés avaient adhéré au dispositif du contrat de sécurisation professionnelle mis en oeuvre par Pôle emploi, l’opérateur de placement SODIE et l’AFPA du Loiret pour ceux qui y résident.

Dans ce cadre, 65 solutions de reclassement ont pu être identifiées et 90 projets de formations ont été soutenus, parmi lesquelles 68 % visent à une certification ou à une professionnalisation. Au 29 mai 2013, 85 % des 182 adhérents avaient repris un emploi ou trouvé une formation.

Le liquidateur judiciaire a, en outre, procédé au versement de 7 millions d’euros aux anciens salariés en application des dispositions légales, 600 000 euros étant versés aux salariés au titre d’une prime supra-légale. Il a également accompagné la création d’une nouvelle association des anciens salariés et a autorisé le versement des fonds du comité d’entreprise.

En ce qui concerne la revitalisation, les échanges intervenus lors des tables rondes ont mis en évidence la nécessité de recourir à un cabinet spécialisé. L’État et le conseil général – via son agence de développement économique, Seine-et-Marne développement – ont financé conjointement une étude confiée au cabinet BJS Différences dans l’optique d’un maintien sur site d’une industrie, verrière si possible, destinée à l’automobile.

Le cabinet a rendu compte de ses conclusions lors de la table ronde du 27 novembre 2012. Il a estimé que le site souffrait d’un manque de compétitivité et de perspectives du fait d’un surdimensionnement des installations, d’une surcapacité de production et de l’absence de débouchés dans un contexte de crise pour le secteur automobile.

L’étude a conclu que la revitalisation devait passer par une diversification conduite en dehors du secteur du verre. C’est dans cette optique que les services de l’État restent associés aux différents travaux menés sous l’égide du conseil général de la Seine-et-Marne pour explorer les pistes de revitalisation. Un cabinet a été sélectionné pour étudier le potentiel de reconversion du site, en un seul bloc ou après découpage en plusieurs parcelles. Voilà, madame la députée, où en sont les choses dans le dossier que vous évoquez.

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