Intervention de Valérie Corre

Réunion du 10 septembre 2013 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Corre :

Cette première rentrée de la refondation a été saluée par de nombreux observateurs comme une rentrée apaisée et réussie. Je l'ai constaté moi-même en me rendant dans plusieurs établissements de ma circonscription.

Vous avez choisi de donner la priorité à la reconstruction de la formation initiale et continue des enseignants. Après le saccage des IUFM organisé par la précédente majorité, il s'agissait effectivement d'une vraie nécessité. Beaucoup a été fait : en un an, il aura fallu mettre sur pieds pas moins de vingt-sept écoles, les ESPE, fondées sur un principe nouveau qui allie le monde de l'université et celui de l'école, les chercheurs et les praticiens. Le concours pour y accéder a été, lui aussi, largement renouvelé. Ces établissements voient le jour deux mois à peine après la promulgation de la loi qui les crée.

Pour reprendre votre expression, monsieur le ministre, vous avez mené ce chantier de la formation initiale « à marche forcée ». Certains le regrettent, pensant qu'il aurait été préférable d'attendre. Ce n'est pas mon cas. Je me félicite au contraire de l'énergie que vous avez su déployer pour faire avancer le projet : il ne fallait pas sacrifier une génération d'enseignants de plus, il fallait sans attendre remettre les acteurs autour de la table pour faire avancer la formation des enseignants dans le bon sens.

Comme pour tout dispositif qui se crée, les projets des ESPE peuvent être plus ou moins aboutis. Toutes les écoles ne répondent pas encore en tous points au cahier des charges exigeant que vous avez défini avec la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Cinq ESPE feront ainsi l'objet d'un suivi particulier de vos services – trois d'entre elles n'ont d'ailleurs obtenu qu'une accréditation provisoire. Pourriez-vous nous en dire plus sur ces écoles et sur les difficultés qu'elles ont rencontrées ? Quelle stratégie pensez-vous adopter pour faire évoluer leur projet ? Votre ministère concentrera-t-il son effort sur ces seules écoles, ou travaillera-t-il également à améliorer les vingt-deux autres ?

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