Intervention de Jean-Jacques Candelier

Séance en hémicycle du 8 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Nous estimons fondamental de réfléchir à l’instauration d’un plancher égal au SMIC pour les pensions de retraite. Cette mesure s’inscrirait évidemment dans le cadre de la progression du niveau de vie des retraités, dont nous avons montré la nécessité lors de la discussion sur l’article 1er.

Contrairement aux annonces gouvernementales, nos propositions visent à une réforme juste, fondée sur la sécurisation de l’emploi et de la formation, du parcours de vie de la naissance à la mort, pour que chacun puisse partir à soixante ans, avec une pension à taux plein correspondant à une période allant de dix-huit à soixante ans.

Durant cette période, outre les cotisations liées à l’emploi salarié, il y aura celles des périodes de non-travail avec la sécurisation des parcours professionnels et la validation des périodes d’études, ainsi que les cotisations liées à l’allocation d’autonomie et de formation de la jeunesse.

Le taux plein équivaut à 75 % du salaire de référence, avec un plancher fixé au niveau du salaire minimum, comme le prévoit le présent amendement.

Le salaire de référence doit être à nouveau celui des dix meilleures années pour les salariés du privé et doit rester celui des six derniers mois pour le secteur public.

De plus, il faut lutter contre la précarité, poser la question de l’emploi – celle de la titularisation dans la fonction publique, par exemple. L’augmentation des salaires est une nécessité : il faut exiger tout de suite l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes.

C’est dans ce sens que nous souhaitons aborder le débat sur l’avenir de notre système de retraite. C’est le sens du progrès social et de l’émancipation de toutes et de tous, en alternative aux recettes libérales appliquées depuis vingt ans et qui ont fait chaque jour la preuve de leur inefficacité.

Monsieur le président, je profiterai du micro pour demander à certains membres du groupe UMP d’arrêter de fustiger, de vilipender, de stigmatiser les fonctionnaires : beaucoup d’entre eux ont un traitement et une retraite inférieurs aux revenus des professions libérales qu’on retrouve en nombre non négligeable à l’UMP !

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