Intervention de François Brottes

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président de la commission des affaires économiques :

La question qui se pose est donc : faut-il arrêter ou avancer ? À l’Assemblée nationale, nous avons l’habitude de trouver la voie de l’intérêt général, celle qui ne contente jamais pleinement les uns et les autres. Finalement, tout cela est très équilibré. C’est ce qui me porte à croire que nous avons su trouver la voie juste, celle du pragmatisme, vous l’avez dit monsieur le ministre, et, ajouterai-je, celle de la conformité à la Constitution, respectant le droit de propriété et la liberté d’entreprendre.

Les incantations et la compassion ne suffisent pas. Le pragmatisme est nécessaire quand il s’agit de lutte contre les licenciements boursiers. Notre ambition est ici de retrouver le chemin de l’économie réelle, en prenant des dispositions pour lutter contre un capitalisme financier qui taille à la serpe dans l’emploi, dans l’humain, par l’appât du gain supplémentaire et immédiat.

Je parle évidemment des sociétés qui vont bien, qui réalisent des profits et qui, malgré cela, ajustent toujours la même variable, celle de l’emploi. Nous voulons lutter contre les auteurs de ces initiatives qui préfèrent pratiquer la politique de la terre brûlée plutôt que de laisser un autre entrepreneur, un vrai, relever le défi de porter un nouveau projet industriel sur le site qu’eux abandonnent. Ces groupes, par une telle attitude, se comportent au fond en farouches opposants de la liberté d’entreprendre, puisqu’ils interdisent à d’autres de prendre des initiatives.

Qui peut accepter que l’on s’oppose à ce qu’un entrepreneur reprenne une activité et qu’il accepte, lui, de retrousser ses manches et peut-être de réaliser un peu moins de profit que ce que veulent les autres ? Cette interdiction est insupportable. Qui peut accepter que ce soient ceux qui veulent rester sur notre territoire qui paient l’addition ? Chers collègues, on me dit qu’il faudrait ménager ceux qui s’en vont avec cynisme…

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