Intervention de Michèle Bonneton

Réunion du 16 octobre 2013 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Si Airbus se situe au tout premier plan au niveau mondial, c'est parce que l'État et l'argent public ont joué un rôle important dans cette réussite remarquable, notamment dans la prise de risque assumée dans des programmes innovants. On peut certes regretter que les gouvernements précédents ne se soient pas suffisamment intéressés à la stratégie de l'entreprise, mais quelle est votre motivation dans la mise en place d'une nouvelle répartition du capital avec limitation de la participation des États ? La France et l'Allemagne auront 12 % du capital et l'Espagne 4 % si mes informations sont exactes. Une nouvelle gouvernance est donc mise en place, sans droit de veto, sans actions avec pouvoir spécial pour la puissance publique. Cette dernière pourra ainsi difficilement impulser une dynamique d'intérêt général en faveur de l'innovation, de l'investissement ou de l'emploi au sein de l'ensemble du groupe Airbus et des entreprises qui en dépendent. Les États ayant moins de poids dans le groupe, les marchés auront davantage d'influence sur la stratégie de celui-ci avec probablement la recherche d'une forte rentabilité à court terme. Pouvez-vous nous préciser la composition du capital d'Airbus actuellement ? Quelles évolutions sont-elles prévues ? Quels sont les changements majeurs de statuts effectués ou prévus ? Comment les impératifs de sécurité nationale seront-ils préservés ?

Quels sont les objectifs des changements de statut et de nom ? Une meilleure rentabilité ? Plus d'indépendance vis-à-vis des États jugés trop contraignants ?

Quel est l'avenir pour la construction de drones ? Où en sont les avancées technologiques et les éventuelles alliances ou potentiels partenariats avec l'État ? Où en sont les autres projets comme le successeur de Beluga, le nouveau modèle d'avion de 90 sièges ou la nouvelle version de l'A380 ?

La question récurrente de la surévaluation de l'euro par rapport aux autres monnaies et notamment vis-à-vis du dollar va-t-elle vous conduire à développer davantage d'activités dans cette zone ? Pensez-vous installer certaines parties du groupe en zone dollar prochainement ? Prévoyez-vous d'augmenter le recours à la sous-traitance en zone dollar ?

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