Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 29 novembre 2013 à 15h00
Renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel — Rappel au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Avant que mon collègue Sergio Coronado ne s’exprime, je veux, à ce stade du débat, intervenir sur le déroulement de notre séance.

Mon groupe et moi-même déplorons profondément que ce texte soit examiné dans ces conditions, un vendredi après-midi. J’ai déjà eu l’occasion de le dire ce matin, lorsque nous examinions le projet de loi de programmation militaire. L’organisation des travaux en séance cette semaine n’est absolument pas satisfaisante. Je l’avais d’ailleurs dit, à titre préventif, en conférence des présidents.

Je rappelle que nous avons commencé la semaine avec l’examen, lundi, en nouvelle lecture, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, l’après-midi et en soirée, jusqu’à quatre heures cinq du matin. Puis, mardi et mercredi, nous avons examiné le projet de loi de programmation militaire, mais, évidemment, nous étions loin d’en avoir fini mercredi soir. Puis, jeudi, trois séances étaient réservées au groupe UDI, ce qui est tout à fait normal. Ce matin, nous avons repris, un peu à marche forcée, l’examen du projet de loi de programmation militaire, et, enfin, cet après-midi, nous examinons cette proposition de loi sur la prostitution. C’est un sujet important, grave, délicat, complexe, qui ne mérite pas d’être traité de la sorte un vendredi après-midi.

Si je dis cela, c’est aussi parce que j’ai entendu les propos qu’a tenus, ce matin, Mme la ministre. Moi-même, j’avais dû m’absenter quelques instants, en raison d’un engagement pris longtemps avant de savoir que nos travaux se dérouleraient ainsi. Je rappelle que l’on avait laissé entendre que cette proposition de loi serait examinée mercredi soir, ce qui était d’ailleurs totalement irréaliste. J’ai entendu que les absents étaient pointés du doigt. Je cite votre formule, madame la ministre, car elle m’a profondément choquée lorsque je l’ai lue sur le site internet de l’Assemblée nationale : « L’indifférence, quand elle conduit à un refus, s’appelle du mépris. »

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