Intervention de Serge Letchimy

Séance en hémicycle du 10 janvier 2014 à 21h30
Agriculture alimentation et forêt — Après l'article 34

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Je sais qu’il y a une espèce d’allergie à l’encontre des rapports, mais c’est ce que demande cet amendement. Je m’adresse à André Chassaigne pour parler d’une injustice historique, qui dure depuis très longtemps : je pense aux travailleurs agricoles.

Je sais que c’est dans le cadre d’une loi de finances qu’il faudra régler le problème, peut-être dans le volet sur la réforme sur les retraites. Mais si l’on prend ici l’engagement d’aborder le problème à cette occasion, je crains qu’on ne me renvoie au problème de la retraite de base moyenne pour les travailleurs agricoles, qui est de l’ordre de 600 euros. Le seuil de pauvreté est fixé à 950 euros, soit largement plus.

Lorsque nous étions dans l’opposition, nous nous sommes battus pour que la question soit réglée, sans succès. La droite avait sûrement ses raisons, ce n’est pas une critique. Mais aujourd’hui, il faut absolument ouvrir le débat sur les retraites complémentaires. On ne peut pas laisser des gens ainsi dépourvus. Il existe dans l’Hexagone un dispositif structuré de retraite complémentaire. En raison du défaut d’application d’un décret, les agriculteurs d’outre-mer s’en voient privés.

C’est une injustice. En outre, le travail agricole n’étant ainsi pas valorisé, cela oblige à chercher des travailleurs agricoles à l’extérieur. Je sais bien que la présente loi n’est pas le cadre adéquat pour régler les problèmes de retraite, mais je ne pouvais faire autrement. Je demande donc l’élaboration d’un rapport pour le mois d’octobre, afin que nous puissions faire des propositions lors de la discussion de la loi de finances. Les ministres de l’agriculture et de l’outre-mer pourront alors s’engager auprès du ministre du budget afin de régler le problème, qui constitue une injustice historique. On n’a pas le droit de laisser les gens dans une situation due à une faute administrative qui rend inapplicable le dispositif de retraite complémentaire.

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