Intervention de Joël Giraud

Séance en hémicycle du 21 janvier 2014 à 15h00
Réduction d'activité des moniteurs de ski — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

La seule question qu’il faudra se poser, à la suite du collègue qui m’a précédé à cette tribune, c’est celle de l’ouverture de cette possibilité à d’autres métiers, s’ils s’organisent, bien sûr, de manière comparable.

Ces métiers sont vraiment au coeur de notre économie touristique de montagne. En ce qui concerne la montagne hivernale, en 2013, la France a été pour la deuxième année consécutive la première destination mondiale du ski. Ce sont 120 000 emplois qui dépendent des 250 domaines skiables de nos six massifs. Parmi eux figurent les moniteurs de ski dont il est ici question et qui sont un maillon essentiel de ce secteur économique que l’on ne doit pas négliger. Le savoir-faire français dans le domaine du ski est reconnu bien au-delà de nos vallées et de nos frontières. Les moniteurs de ski en sont les ambassadeurs privilégiés, et tous les élus de montagne savent quelle couleur particulière ils donnent à nos stations.

Lorsque j’ai organisé la prise de parole du président des ESF, Gilles Chabert, devant le Premier ministre à l’occasion de l’installation du Conseil national de la montagne, j’espérais que les choses aillent vite. Je tiens aujourd’hui à remercier pour cette célérité à la fois le Gouvernement, qui a permis l’inscription de ce texte à l’ordre du jour, Mme la présidente de la commission des affaires sociales, qui a diligenté les travaux, notre rapporteure, ainsi que tous ceux de nos collègues qui ont, après la signature de propositions de loi comparables, décidé de soutenir le présent texte.

Ouvrir la porte des écoles de ski aux jeunes moniteurs, bâtir des équipes plurigénérationnelles : nos apprentis skieurs, nos stations, qu’elles soient petites ou grandes, ont tout à y gagner. Les moniteurs de ski et le ski français ont une très belle histoire. Émile Allais, qui a souvent été cité ici, premier moniteur de ski et premier médaillé olympique, n’est malheureusement plus là pour la raconter puisqu’il est mort il y a deux ans, à l’âge de cent ans, l’année où pour la première fois seulement il avait dû renoncer à chausser les skis ! C’est la preuve, là encore, d’une longévité très spectaculaire dans ces métiers : devenez moniteur de ski, vous vivrez vieux !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion