Intervention de Arnaud Richard

Séance en hémicycle du 5 février 2014 à 21h30
Formation professionnelle — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

…tandis que nous n’en sommes qu’à 435 000 en France, pays qui a porté l’entrée en apprentissage de treize ans à seize ans. Or une meilleure formation professionnelle est une garantie, tant pour les salariés qui pourront ainsi conserver leur emploi ou évoluer professionnellement, que pour les demandeurs d’emploi, qui verront de plus grandes opportunités s’offrir à eux. Dans le même temps, monsieur le ministre, une formation professionnelle meilleure constitue indéniablement un atout pour les entreprises, qui pourront ainsi gagner en compétitivité grâce à des salariés qui sauront répondre aux nouveaux défis technologiques en ayant développé de nouvelles compétences et connaissances.

Bien sûr, Francis Vercamer, Hervé Morin et moi-même avons salué en commission l’accord signé le 14 décembre 2013 par les partenaires sociaux, à l’exception de la CGT et de la CGPME. Un tel accord, issu de la démocratie sociale, permettra sans doute une certaine stabilité juridique, élément crucial de la confiance entre les entreprises et les citoyens dans leur ensemble. Ce projet de loi en est la déclinaison législative. Il contient donc évidemment un certain nombre de dispositions utiles, nous l’avons dit en commission. Qui s’opposerait en effet à la mise en oeuvre d’un compte personnel de formation, à la simplification des modalités de financement par les employeurs de la formation professionnelle continue, à l’organisation du réseau des centres de formation d’apprentis ou encore au cadrage du rôle des régions pour développer l’apprentissage ?

Mais, une fois encore, et malgré les grandes ambitions affichées d’emblée par le Gouvernement, ce qui frappe et déçoit le groupe UDI, c’est l’absence d’une véritable perspective. Je ne reviendrai pas sur les problèmes évoqués plus tôt par mes collègues, concernant notamment la décentralisation ou encore la complexité du financement et des acteurs de la formation professionnelle, pas plus que sur les dispositions qui ne figuraient pas dans l’accord national interprofessionnel et que le Gouvernement a cru bon de rajouter à ce texte, sans aucune concertation – mon collègue Chassaigne a tenu là dessus des propos très talentueux. Je soulignerai plusieurs points qui me semblent essentiels et vous ferai part, monsieur le ministre, de mes interrogations.

Tout d’abord, je m’interroge sur le fait que la CGPME n’ait pas signé l’ANI. Cela soulève vraiment de vraies questions sur les PME et les TPE,…

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