Intervention de Michel Piron

Réunion du 4 février 2014 à 16h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Je remercie également les rapporteures pour leurs rapports sur un sujet qui a pour premier mérite de nous amener à nous interroger sur la pertinence de modèles que l'on considère comme des évidences. Je voudrais saluer le juste échange comme une notion fondamentale, même si d'aucuns le considère comme une utopie au sens étymologique comme le « lieu du bien qui n'est nulle part ». Mais c'est quand même le lieu du bien ! Le juste échange est plus qu'une notion française et je salue la référence aristotélicienne qui nous fait remonter en Grèce quatre siècles avant Jésus Christ ! Au nom de quoi prétendrait-on réguler les échanges si ce n'est au nom d'un principe de justice plutôt que d'injustice ? Le juste échange devrait donc être ce dont vers quoi on tend même si on est loin d'y parvenir .

Pensez-vous que la notion de classe moyenne est pertinente dans la mesure où les écarts vont de un à dix ?Vous avez évoqué la montée des inégalités malgré la croissance. Cette montée des inégalités est-elle, à elle seule, un critère signifiant ? Cela se traduit -il par le fait que les plus pauvres sont restés aussi pauvres ou qu'ils se sont moins vite enrichis ? La perspective change en effet selon que les plus pauvres n'ont pas amélioré leurs conditions ou qu'ils ont quand même profité de l'enrichissement global. Je vois bien les difficultés des modèles en place, mais quel autre modèle pourrait permettre à une population aussi nombreuse que celles de l'Inde ou d'Afrique de sortir de la pauvreté et de régler le problème de la faim ? Quelles nouvelles structurations des règles pouvons-nous imaginer ?

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