Intervention de Philippe Armand Martin

Séance en hémicycle du 6 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Armand Martin :

Qu'il me soit d'abord permis, monsieur le président, de rappeler à M. Moscovici que le précédent gouvernement avait allégé la taxe professionnelle pour l'industrie, consolidé le crédit d'impôt recherche et voté la TVA compétitivité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le Premier ministre, 6 mai 2012-6 novembre 2012 : voilà six mois que vous dirigez le gouvernement de François Hollande. Pour quel résultat ? Six mois de votre gouvernement, et c'est toujours plus d'impôts et donc moins de pouvoir d'achat pour les Françaises et les Français. Votre courage politique c'est d'augmenter les impôts. En revanche, en ce qui concerne la réduction des dépenses publiques et la réduction du nombre de fonctionnaires, vous appliquez la politique de la fuite en avant.

Vous trompez les Français, lorsque vous déclarez que neuf Français sur dix ne seront pas affectés par la hausse des impôts. C'est faux !

La taxation des heures supplémentaires pour 9 millions de salariés, c'est vous ; l'augmentation de 23 % de l'impôt sur le revenu pour 16 millions de foyers, c'est vous ; l'augmentation de la redevance télé, c'est vous ; l'augmentation de 30 % de l'impôt sur les sociétés, c'est vous ; la hausse des cotisations sociales pour 2,5 millions d'artisans, commerçants et professions libérales, c'est vous ; la hausse des droits de succession, c'est vous ! (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Six mois de votre gouvernement, c'est une croissance affaiblie et une augmentation du chômage. Voilà le résultat de votre politique fiscale. Toujours plus d'impôts, cela conduit au ralentissement des investissements dans nos entreprises et à la réduction de la consommation des ménages.

Six mois de votre politique, c'est plus de laxisme et moins de sécurité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Chaque jour voit une nouvelle proposition de vos ministres : la dépénalisation du cannabis ou encore l'expérimentation des salles de shoot. Vous êtes à contre-emploi, monsieur le Premier ministre.

Tel est votre bilan. Vous avez fait le choc fiscal au lieu de faire le choc de compétitivité. Voilà le triste anniversaire que nous célébrons aujourd'hui.

Il est temps de corriger le tir. Dites-nous ce que vous voulez faire maintenant, notamment en matière d'économies. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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