Intervention de Jean-Jacques Candelier

Séance en hémicycle du 27 mai 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Action de l'État concernant la gare de triage de somain la centrale d'hornaing et le site agc d'aniche

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Madame la secrétaire d’État chargée du numérique, les résultats des élections européennes sont significatifs : l’emploi est au coeur des préoccupations, le Gouvernement est en échec et ne parvient pas à endiguer la progression du chômage. L’exécutif et la majorité ciblent le présumé coût du travail avec le Pacte de responsabilité, qui offre 30 milliards d’euros par an aux employeurs. C’est un gâchis terrible que de poursuivre une politique libérale, menée sans succès depuis maintenant trente ans. Le nouveau ministre du travail souhaite passer sous la barre des trois millions de demandeurs d’emploi sans activité d’ici à 2017 : en clair, les dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux et fiscaux entraîneraient la création hypothétique de 350 000 emplois seulement.

Il faut changer de politique, changer de cap ! Je pense à tous ces commerces qui ferment, à toutes ces PME en liquidation et, bien entendu, à nos industries qui disparaissent. Il faut tourner le dos à l’austérité dictée par l’Union européenne et les marchés financiers et, comme nous l’avons déjà dit, s’attaquer à la finance. La fiche de paye n’est pas l’ennemi de l’emploi et de la croissance : bien au contraire, c’est dans les hommes qu’il faut investir. L’État doit reprendre le contrôle en planifiant écologiquement les activités, alors que nos industries disparaissent les unes après les autres – hier PSA, aujourd’hui Alstom et, chez moi, dans le Douaisis, la papeterie Stora Enso, la centrale d’Hornaing, la gare de triage de Somain ou encore l’usine Saint-Gobain d’Aniche.

Il faut revoir de fond en comble le système de financement de l’économie, baisser le coût du capital et faire enfin la transition énergétique, avec notamment la fin du « tout routier ». Il faut adopter une législation mettant un coup d’arrêt aux licenciements injustifiés, instaurer un droit de préemption au profit des salariés et réactiver d’urgence la pratique de la nationalisation. J’ai conscience qu’il s’agit de dossiers différents, mais je souhaite obtenir de M. le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique des réponses aussi précises que possible : comment le Gouvernement compte-t-il développer la gare de triage de Somain, qui était l’une des premières de France il y a vingt ans, garantir la reprise d’activité de la centrale d’Hornaing, aujourd’hui fermée, ou encore relancer la production de la verrerie Saint-Gobain d’Aniche – autant de dossiers sur lesquels planent les plus grandes incertitudes ?

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