Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 21 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Madame la présidente, je me réjouis de cette réunion. Peut-être n'aurait-il pas été inutile que l'opposition soit associée à l'organisation d'une rencontre aussi importante. Mais vous êtes seule maîtresse de l'ordre du jour, et celui que vous avez arrêté est très intéressant.

Je souhaite toutefois que nous ne n'en restions pas aux sujets d'actualité sur lesquels nos avis et nos approches sont très similaires. Certes, votre déplacement à Kiev avec le président Röttgen et votre homologue polonais était une heureuse initiative. Mais j'aimerais connaître plus généralement le point de vue de nos collègues allemands sur la politique étrangère européenne. L'Union européenne, géant économique, n'a aucune existence diplomatique ni militaire. L'appui d'une organisation de défense est pourtant essentiel en politique étrangère : il suffit pour s'en convaincre de voir M. Poutine aligner ses tanks et ses troupes le long de la frontière ukrainienne, quand bien même il ne les utiliserait pas.

Le budget allemand de la défense est inférieur à 1 % du PIB. Ne faudrait-il pas aller plus loin ?

Depuis cinq ou six ans, les priorités françaises et allemandes ont beaucoup divergé, les Allemands privilégiant le partenariat oriental quand les Français se tournaient vers le Sud, comme en témoigne notamment l'Union pour la Méditerranée lancée par le président Sarkozy. Tout cela est normal, notamment compte tenu de nos problèmes d'immigration. Mais ce faisant, nous nous sommes affaiblis mutuellement. Nous, Français, nous sommes trop peu intéressés à ce qui se passait à l'Est – nous en avons la preuve aujourd'hui –, comme nos amis allemands s'agissant du Sud.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion