Intervention de Stefan Liebich

Réunion du 21 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Stefan Liebich, Die Linke :

Notre groupe parlementaire a un nouveau rôle à jouer : il est désormais le leader de l'opposition, non parce qu'il aurait obtenu d'excellents résultats aux élections, mais en raison de la composition du Gouvernement. J'aimerais donc exprimer notre position sur la politique africaine.

Il a été dit qu'il conviendrait de mettre en oeuvre la politique étrangère et de sécurité commune, dont le noyau dur serait formé par la France et l'Allemagne. Mais pour que cette politique soit vraiment commune, il faudra nécessairement renoncer à des droits souverains. Dans son introduction, la présidente Guigou a rappelé qu'il existait en France et en Allemagne des traditions bien différentes en matière d'opérations militaires. Dans plusieurs cas récents, la France a décidé, puis elle a demandé le soutien de l'Union européenne et de l'Allemagne. Cela n'est pas bien perçu en Allemagne.

En Libye, après un rapide débat, l'Allemagne a décidé de ne pas apporter ce soutien. On voit aujourd'hui les conséquences en chaîne de l'intervention en Lybie sur le Mali, et cela oblige à réfléchir quand arrivent de nouvelles demandes. En ne soutenant pas les interventions, notre groupe est en minorité au Parlement, mais il exprime l'avis d'une majorité de la population allemande, qui est défavorable à ce genre d'actions tout en estimant qu'il faut faire plus pour l'Afrique. Nous ne tarirons pas les flots de réfugiés en envoyant des navires en Méditerranée, mais en aidant l'Afrique subsaharienne à bâtir des États qui offriront des perspectives à leurs habitants. Nos deux pays ont beaucoup à faire ensemble de ce point de vue, au Soudan du Sud par exemple. La solution militaire est toujours la pire.

Je terminerai en posant deux questions à nos collègues français.

La première a trait à l'Algérie, qui a déployé 20 000 soldats à ses frontières avec la Libye et le Niger. Compte tenu des intérêts de la France au Niger, comment réagissez-vous à cette nouvelle ?

Nous avons eu au Bundestag un débat très émouvant sur le génocide rwandais. Les médias ont fait part d'un accroissement des tensions entre le Rwanda et la France. Qu'en est-il ? Où en est le débat sur le sujet en France ?

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