Intervention de Niels Annen

Réunion du 21 mai 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Niels Annen, SPD :

Je souhaiterais compléter le propos du président Röttgen sur la Syrie. Ce n'est pas uniquement pour des raisons humanitaires que cette catastrophe est incroyable. Compte tenu de nos valeurs communes, nous ne pouvons laisser les événements se dérouler ainsi : aujourd'hui, l'État syrien n'existe plus, au point que, du côté des acteurs syriens du conflit, personne ne se bat pour son maintien. Comme tous les autres, le Président Assad se comporte comme un chef de milice essayant de maintenir quelques forteresses. S'il nous faut tous nous inquiéter, c'est que nous avons depuis longtemps affaire à une crise régionale dans laquelle sont impliqués des États avec lesquels nous entretenons de bonnes relations. Comment en revenir à une initiative politique après l'échec des négociations de Genève II ? Comment le Liban, où je me suis rendu il y a quelques semaines et avec lequel vous entretenez des relations étroites, pourra-t-il supporter la présence d'un million de réfugiés sur son territoire, alors qu'il ne compte que quatre millions d'habitants, qu'il est déjà profondément divisé et qu'il court un risque de déstabilisation dans la perspective de son élection présidentielle ?

N'oublions pas qu'il y a cent ans éclatait la première Guerre mondiale. Si nous ne réagissons pas aux événements qui se déroulent au Moyen Orient, tout s'écroulera. Je n'ai pas de proposition concrète à formuler mais l'on imagine bien vers qui vont se tourner les millions de Syriens qui ont aujourd'hui besoin d'une aide humanitaire. Et si je suis très heureux que nous ayons débattu de cet enjeu en séance plénière au Bundestag, cela n'a cependant donné lieu à aucune réaction dans l'opinion. Je vous remercie donc, Madame la présidente, d'avoir rappelé à quel point la situation est dramatique en Syrie.

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