Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 23 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

…indispensable pour faire repartir la création de richesses et équilibrer le budget.

Vos choix sont aveugles et aucune rationalisation sérieuse des dépenses n’est proposée. On attend toujours, par exemple, la suppression annoncée de la clause générale de compétence. Malgré toutes vos promesses d’arrêter la réduction drastique du budget de la défense, celui-ci est encore rogné de 350 millions d’euros, après les 650 millions de coupes de la fin 2013 ; soit un milliard en six mois ! L’armée continue d’être la variable d’ajustement. La situation est si catastrophique qu’elle n’avait plus de quoi payer le chauffage fin octobre 2013 et que le ministre a dû intervenir en urgence pour que les soldats puissent passer l’hiver décemment. Vous n’avez pourtant de cesse de rappeler la nécessité d’une armée performante, en multipliant les opérations extérieures. Avec ces choix de baisses permanentes, nous allons à contre-courant de l’ensemble des grandes puissances du monde, qui augmentent, elles, leurs budgets de défense.

L’insécurité coûte 10 milliards d’euros par an à l’État, selon une estimation dans la fourchette basse, et les Français vous sollicitent prioritairement sur ce sujet. Pourtant, vous décidez encore de tailler dans les budgets de la gendarmerie et de la police nationale. La justice et l’administration pénitentiaire ne sont pas mieux traitées. Ces économies irresponsables seront les coûts de demain. Alors que, dans le même temps, vous avez au début de votre mandat décidé d’embaucher 60 000 fonctionnaires supplémentaires dans l’éducation nationale. Comprenne qui pourra.

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